Comment rendre compte des crimes les plus sordides sans tomber dans le voyeurisme ou la fascination malsaine ? C’est tout le sel d’une discipline à laquelle se plie depuis près de dix ans la journaliste Élise Costa. Installée à Toulouse depuis 2007, cette chroniqueuse judiciaire a raconté le calvaire de Gisèle Pélicot à travers une série d’articles publiés sur Slate.
Du récit de ce procès d’une ampleur inédit, elle a sorti un livre « Raconter Mazan », qui mêle ses articles publiés et des commentaires inédits. Elle le présentera jeudi 18 septembre à 19h à La Librairie, 9 rue Alexandre Falguière, à Toulouse.
Mediacités : Vous dîtes souvent que c’est une affaire toulousaine qui vous a décidée à devenir chroniqueuse judiciaire : le meurtre d’Eva Bourseau en 2015. Pourquoi cette histoire particulièrement sordide a‑t‐elle provoqué un déclic chez vous ?
Élise Costa : J’ai fait des études de droit. La matière pénale m’a toujours attiré. Les histoires des gens m’intéressent, mais ce n’est pas la même chose d’aller faire un reportage sur des gens qui font du rodéo que de travailler la matière criminelle.
J’ai entendu parler de la meilleure amie d’Eva Bourseau, qui vivait très mal le fait …