Le député Ugo Bernalicis vient d’annoncer sa volonté de mener une liste LFI aux municipales à Villeneuve d’Ascq. Cela est‐il susceptible de vous conduire à vous représenter ?
Non. Il y a une réalité, c’est mon âge. J’aurais 81 ans lors des élections, cela voudrait dire 87 ans à la fin du mandat. Et démissionner en cours de mandat ne correspond pas à ma conception de la politique. Il faut être raisonnable. Mon engagement est encore de 8 à 9 heures par jour pour cette ville à qui j’ai donné ma vie. Mais je n’ai pas envie de mourir à la tâche. Vous savez, à mon âge, on compte les années qui nous restent sur les doigts d’une main. J’espère simplement que les gens de ma majorité, les Vincent Baledent, Didier Manier, Sylvain Estager… comprendront que, s’ils partent en ordre dispersé, ils feront la victoire de Bernalicis.
Vous aviez pourtant laissé entendre que vous pourriez vous représenter en cas de nécessité absolue…
J’ai dit « si la situation générale l’impose ». Ce n’est pas la candidature d’Ugo Bernalicis qui me fera changer d’avis. Je relisais récemment tous les combats de la ville nouvelle. Si je n’avais pas été pugnace, Villeneuve d’Ascq serait aujourd’hui Lille‐Est, c’est-à-dire un quartier de Lille comme l’est Lille‐Sud. Ces cinquante années de combat collectif, il faut que cela continue. Il faut que chacun prenne ses responsabilités. Je ne suis pas Dieu le père. Ce n’est pas à moi de changer les autres. La déclaration d’Ugo Bernalicis doit interpeller tout le monde.
Pourquoi ?
Parce qu’il repr …