Le 25 août dernier, le Premier ministre a tenté un coup de poker : imposer des mesures d’austérité face à l’endettement du pays en engageant la confiance de son gouvernement lors d’un vote fixé au lundi 8 septembre. Le PS et le RN ayant annoncé qu’ils le censureraient, François Bayrou devrait, selon toutes les prévisions, être renvoyé à Pau où il pourra se consacrer à sa campagne municipale pour briguer un troisième mandat.
C’est peu dire si la décision du responsable du Modem a pris de court la députée Renaissance Corinne Vignon. « Je suis tombée de ma chaise quand il a annoncé ce vote de confiance, se rappelle l’élue macroniste de la troisième circonscription de Haute‐Garonne. Est‐ce qu’il a un plan de vieux briscard ? J’aimerais être dans sa tête. Il a tant voulu ce poste. Je ne peux pas imaginer qu’il jette l’éponge. »
Pour sa collègue écologiste Christine Arrighi, le pari de François Bayrou révèlerait surtout son « puissant orgueil ». « C’est un coup d’éclat pour ne pas subir ce qu’a subi Michel Barnier lors du vote du budget en 2024. Il veut ainsi sortir par le haut, mais il ne fait que prêter l’oreille qu’aux propositions du RN. C’est indécent », s’agace la députée de la neuvième circonscription.
Une députée austéritaire
De fait, si François Bayrou a balayé le contre‐budget socialiste, il a donné un gage à l’extrême droite en …