Organiser des opérations de sensibilisation des automobilistes et des cyclistes au respect du code de la route
Promesse tenue
Promesse de Jean-Luc Moudenc
Liste majoritaire à la mairie de Toulouse
Divers Droite
Liste majoritaire à la mairie de Toulouse
Divers Droite
L’analyse de Mediacités
Mis à jour le 30/04/2025
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La mise en place de dernier a reçu un accueil mitigé. "Le Code de la rue n’est ni complet, ni parfait. Les Toulousains ne vont pas se précipiter dessus, le lire et l’appliquer, mais il a le mérite de susciter une réflexion et de pouvoir évoluer", remarquait Deux Pieds Deux Roues (2P2R), la principale association de cyclistes et piétons à Toulouse.
Une verbalisation à deux vitesses
Après un temps de sensibilisation sur le sujet, la mairie est passée de la pédagogie à la répression. C'est sur ce volet que le bat blesse, car singulièrement, son viseur a plutôt ciblé les cyclistes lors de ces actions, alors que les automobilistes sont responsables de milliers d’excès de vitesse impunis dans les rues de Toulouse.
Le 14 mars 2025, la mairie a déployé des policiers municipaux à certains carrefours très fréquentés pour verbaliser les cyclistes ne respectant pas le code de la route. Une opération médiatique opérée sous l’œil de Jean-Luc Moudenc et de ses adjoints Émilion Esnault, adjoint au maire en charge de la sécurité, et Maxime Boyer, adjoint en charge des mobilités.
L'efficacité du dispositif interroge au vu des réactions de certains cyclistes verbalisés. "Je rentrais du boulot sur les allées Jean-Jaurès. La piste cyclable se termine sur la voie des bus, témoigne Christelle Dupuy-Ferber, une cycliste contrôlée ce jour-là. Le bus s'est arrêté au feu rouge, je me suis placé derrière lui. Au passage au vert, je me suis engagé, et là, je suis sifflée, puis interpellée pour avoir soi-disant grillé un feu rouge. À les entendre, j'aurais dû me décaler sur les voies voitures. »
En colère contre une amende de 90 euros qu'elle juge injustifiée, la cycliste estime que les policiers municipaux avaient pour consigne de "faire du chiffre". Du côté de l’association 2P2R, on remarque qu'en matière de sécurité routière, "le plus gros danger, ce sont les voitures et leur vitesse". En attestent plusieurs décès de cyclistes renversés par des automobilistes à Toulouse ces dernières années.
La mairie se défend
Interrogée à ce sujet, la mairie s’inscrit en faux. "La verbalisation des automobilistes par la police municipale n’a pas attendu le code de la rue, assure-t-elle. Chaque année, ce sont des milliers d’infractions au code de la route qui sont verbalisées pour les deux roues motorisées, voitures ou camions. Ces opérations se font lors des patrouilles, lors de la progression sur le terrain des équipages. C’est particulièrement le cas pour les verbalisations des stationnements gênants ou très gênants (sur les trottoirs, sur les pistes cyclables)… qu’il est très difficile, par nature de constater lorsqu’on se fixe à un endroit."
Le récit de la cycliste verbalisée lors d’une opération “code de la rue” met à mal la version municipale. Lors de son contrôle à Jean Jaurès, Christelle Dupuy-Ferber a pu observer que les sas réservés aux vélos au niveau des feux étaient occupés par des voitures sans que la police municipale ne réagisse. « Toutes les voitures stationnées à quelques mètres des policiers empiétaient sur l’espace cyclable, mais ce ne sont pas elles qu’on verbalisait ! », déplore-t-elle.
L’actualité de cette promesse
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