« J’ai connu des jours meilleurs… » Sarah Kerrich, jeune conseillère régionale des Hauts‐de‐France et coordinatrice de la direction collégiale de la Fédération PS du Nord, résume ainsi son état d’esprit au lendemain de la déroute historique d’Anne Hidalgo au premier tour de l’élection présidentielle. Bien sûr, le score calamiteux de la candidate PS était annoncé par les sondages. Mais quand‐même… Obtenir 1,75 % des suffrages est un affront pour le parti à la rose. Dans les terres socialistes historiques de Roger Salengro et de Pierre Mauroy, Anne Hidalgo n’obtient même que 1,40 % des voix…
Dès le lendemain de la défaite, comme de tradition, les derniers bataillons socialistes se sont donné rendez‐vous au siège de la « fédé » du Nord, rue Lydéric, à Lille. Ce lundi 11 avril au soir, ils sont encore près d’une centaine. « Preuve que si le PS mouline dans le vide, sa structure existe toujours… », se rassure un vieux militant. Personne ne semble en vouloir particulièrement à la maire de Paris, car tous savent que ce séisme électoral dépasse sa personne. « C’était une candidature courageuse, elle n’était pas obligée d’y aller mais elle l’a fait pour que le PS ait une voix dans ce scrutin… », se désole Sarah Kerrich.