La répression des opposants à l’A69 dans le viseur de l’ONU

« Espoir », « Majo », « Sorcière », « Fourmi », « Fée », « Point nommé » et « La Cabana qui ». Les noms donnés aux arbres de la « Crem’arbre » sont aussi mystérieux que la stratégie adoptée par l’État sur le dossier A69. Mais beaucoup plus poétiques.

La « Crem’arbre », c’est ainsi que les militant·es qui l’occupent depuis novembre ont baptisé cette zone boisée située sur l’emprise de la future autoroute, à côté de Saix, à quelques kilomètres de Castres, dans le Tarn. Perché·es dans les arbres en « écureuils » ou installé·es au sol façon zadiste, ils et elles entendent empêcher l’abattage des vieux chênes et platanes de ce bois classé zone à fort enjeu environnemental.

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Depuis une douzaine de jours, la répression des forces de l’ordre déployées sur place s’est considérablement accrue. Au point que ce jeudi 22 février, le rapporteur spécial de l’ONU sur les défenseurs de l’environnement, le français Michel Forst, s’est rendu sur place. Vendredi dernier, il s’était inquiété des « alertes sur les méthodes de maintien de l’ordre actuellement employées contre les militants pacifiques sur le chantier #A69 » qu’il jugeait « alarmantes ». Il a pu constater de visu en début d …