Ce sont les 179 mètres les plus élégants de Nantes : le cours Cambronne, ses rangées de tilleuls soigneusement taillés, ses hôtels particuliers de style néoclassique, sa statue de bronze du célèbre général d’Empire. C’est là, juste en face de son entrée ouest, dans le hall d’un immeuble du XIXᵉ siècle, que l’on trouve inscrits pêle‐mêle sur une boîte aux lettres « La Nuit du bien commun », « Grinn Tech » et surtout « Obole digitale ».
Obole, un nom banal pour une start‐up nantaise derrière laquelle se cachent les organisateurs des « Nuits du bien commun ». Ces fameuses – et très controversées – soirées caritatives récoltent des dons pour des dizaines d’associations, dont certaines sont proches des mouvements anti‐IVG et des sphères catholiques traditionalistes, à l’image de Marthe & Marie, Laissez les servir ou Familya…
Depuis 2017, l’organisation de ces galas repose sur cette société créée il y a dix ans et qui compte désormais 32 salariés. « Une partie des équipes sont ici à Nantes, où nous sommes une petite dizaine », nous indique une employée sur place, alors que l’entreprise dispose aussi de bureaux à Paris [lire encadré ci‐dessous]. À travers Obole, on découvre aussi un lien capitalistique inédit entre deux milliardaires conservateurs et proches de l’extrême droite : Vincent Bolloré et Pierre‐Édouard Stérin.
Bolloré, Stérin et la financière de l’extrême droite radicale
Le premier a fait récemment son entrée au capital de la société, comme Mediacités est en mesure de le révéler. Selon nos informations, le groupe de l’industriel …