L’association historique de soutien aux mal-logés, en conflit ouvert avec la MEL depuis bientôt deux ans et un « incident grave » qu’elle conteste, a appris ce 19 décembre 2025 qu’elle ne serait plus subventionnée en 2026.
Pour les associations, l’avenir est de plus en plus lié aux résultats des appels à projets. Pour celles « œuvrant dans le champ de l’habitat », la Métropole européenne de Lille (MEL) a fait connaître ses arbitrages ce 19 décembre 2025. Un total de 303 000 euros de subventions ont été allouées à 20 associations. Si la délibération validée en bureau métropolitain reconduit « à l’identique » le financement de bon nombre de structures bien connues dans le secteur (UFC Que Choisir, Habitat participatif en Nord, les Ateliers populaires d’urbanisme (APU) de Moulins et de Fives…), l’APU du Vieux‐Lille, association historique de soutien aux mal‐logés, n’a pas été retenue. En cause, un conflit avec la collectivité qui dure depuis bientôt deux ans.
Un « incident grave » contesté par l’association
Le 20 février 2024, en pleine trêve hivernale, le ton monte alors que se déroule l’expulsion sensible de familles occupant l’aire des gens du voyage de Wattignies, au sud de Lille. Venue à l’appel des familles, une salariée de l’APU du Vieux‐Lille est accusée d’avoir envenimé la situation. Selon les termes de l’enquête interne diligentée après l’incident, elle aurait « créé » et « contribué » à « un climat de violence et de haine ». Anne Voituriez, vice‐présidente à l’Habitat de la Métropole de Lille évoque notamment des « menaces de mort proférées par les familles à l’encontre de la MEL et de son huissier ».
Quelques semaines plus tard, comme l’a déjà raconté Mediacités, la …