Scandale des PFAS : perquisitions chez les industriels Arkema et Daikin

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L'usine Arkema, à Pierre-Bénite. Photo : N.Barriquand/Mediacités.

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Par Nicolas Barriquand

Ce mardi 9 avril, des gendarmes de l’office de lutte contre les atteintes à l’environnement se sont invités dans les usines de Pierre-Bénite des deux industriels accusés d’avoir contaminé l’environnement aux « polluants éternels ».

Après les militants d’Extinction rebellion, qui ont envahi l’usine le 2 mars dernier, au tour des gendarmes… Comme l’a annoncé France 3 Rhône‐Alpes, le site industriel d’Arkema à Oullins‐Pierre‐Bénite fait l’objet d’une perquisition ce mardi 9 avril – toujours en cours aux alentours de 17h -, ainsi que les bureaux du siège social du chimiste à Colombes (Hauts‐de‐Seine). En parallèle, toujours selon France 3, une autre perquisition serait menée chez Daikin, industriel voisin de la vallée de la chimie.

Pollution aux PFAS : dans l’ombre d’Arkema, le scandale Daikin

Les deux groupes sont au cœur du scandale des PFAS, du nom de ces composés chimiques surnommés « polluants éternels » [retrouver notre dossier spécial sur le sujet]. D’après France 3, les perquisitions, qui mobilisent plusieurs dizaines de gendarmes de l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique, s’inscrivent dans le cadre d’une commission rogatoire ouverte en juillet 2023. Celle‐ci fait suite à une plainte déposée, en mai 2022, par Jérôme Moroge, maire d’Oullins-Pierre-Bénite, pour « mise en danger de la vie d’autrui ».

Par mail, la direction de l’usine d’Arkema confirme que « des enquêteurs se sont présentés ce matin sur plusieurs sites de notre groupe ». L’industriel « a remis aux enquêteurs l’ensemble des éléments demandés » et « continue de coopérer avec les autorités », se borne à déclarer le groupe.

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Ces perquisitions interviennent quelques jours après le vote, à l’Assemblée nationale, d’une proposition de loi visant à restreindre l’usage des PFAS dans les processus industriels. Et trois semaines après l’annonce, par la métropole de Lyon, d’une assignation en justice contre Arkema et Daikin en vue d’ordonner une expertise sur l’effet des perfluorés sur la qualité de l’eau. L’audience de cette procédure doit se tenir le 28 mai prochain. 


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