Ces cégétistes sont soupçonnés d’avoir actionné un mortier, causant des préjudices auditifs à sept salariés de la centrale EDF, le 27 septembre 2024.
Plus d’un an après les détonations, le couperet est tombé. Six membres de la CGT de la centrale électrique de Cordemais, dont les principaux responsables de la section syndicale, ont été placés en garde à vue ce mardi 7 octobre. Deux d’entre eux ont été renvoyés devant le tribunal correctionnel pour « violences avec arme, en réunion », a confirmé le procureur de la République de Nantes, Antoine Leroy. « Une criminalisation de l’action syndicale », dénonce Christophe Jouanneau, le secrétaire général de la CGT Mines Énergie 44. « Défendre l’emploi n’est pas un crime », écrit de son côté Matthias Tavel, député LFI de Saint‐Nazaire.
Les faits remontent au 27 septembre 2024. Ce jour‐là, quatre jours après l’annonce par EDF de l’abandon du projet de reconversion de la centrale à la biomasse (Ecocombust), plusieurs syndicalistes actionnent des « pétards à griffe » dans le couloir menant aux bureaux de la direction. Ces dispositifs, utilisés par la SNCF pour signaler les chantiers sur les voies, sont interdits à la vente au grand public. Leur détonation atteint 160 décibels, soit davantage qu’un avion au décollage à 100 mètres.
Sept victimes collatérales en situation de handicap
Bilan de cette action syndicale violente dans cette usine à haut risque, classée Seveso : sept constats d’accident de travail, impliquant quatre procédures d’arrêt, dont celui du directeur, victime d’une perte d’audition. Mais ce n’est pas tout.
Alors que les auteurs de cette incursion avaient pris soin de mettre des bouchons d’oreille, personne n’a prévenu …