Le vernis de l’unité bretonne a volé en éclats lorsque Mediacités titrait « À Nantes, le mouvement breton plus divisé que jamais », en novembre dernier. Dans cette enquête, nous mettions à jour les vives tensions régnant au sein des mouvements de défense de la culture bretonne en Loire‐Atlantique. Des désaccords devenus particulièrement virulents depuis la manifestation du 12 octobre dernier, organisée à Nantes par l’association Bretagne réunie (BR).
Ce jour‐là, au cours du défilé, un militant de BR était blessé. Tout comme, plus légèrement, l’adjoint au maire (apparenté écologiste) de Nantes chargé des enjeux bretons, Florian Le Teuff, qui avait tenté de s’opposer à la présence de membres du Parti national breton (PNB), un groupuscule nationaliste d’inspiration néonazie.
Des oppositions qui bousculent désormais aussi son centre névralgique : l’Agence culturelle bretonne de Loire‐Atlantique (ACB 44). Regroupant 90 personnes physiques et 70 associations, cette fédération bénéficie de l’essentiel des subventions des collectivités locales destinées au mouvement culturel breton. Un acteur incontournable donc, qui suscite des convoitises. Notre enquête de l’automne révélait déjà qu’une fronde, menée par Stéphane Briand, président des Jeux de Bretagne et proche de Florian Le Teuff, tentait de prendre la main sur l’ACB 44. Mais nous n’étions pas au bout de nos surprises…