Affaire Moudenc : le maire de Toulouse pourrait‐il être inquiété par la justice après les révélations de Mediacités ?

Jean-Luc Moudenc est soupçonné d’avoir fait travailler des membres de son cabinet sur sa campagne municipale de 2020 pendant leurs heures de travail, en utilisant des moyens financés par la mairie. Si ces faits venaient à êtres confirmés, ils pourraient constituer un usage illégal de ressources publiques à des fins électorales — un délit passible de lourdes sanctions. Une analyse de nos partenaires Les Surligneurs.

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Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse, lors de la conférence de presse précédant le conseil municipal du 20 juin 2025. / Photo Frédéric Scheiber

Selon les informations publiées par Mediacités, plusieurs membres du cabinet de Jean‐Luc Moudenc auraient participé à l’organisation de la campagne municipale de 2020 pendant leurs horaires de travail, en utilisant des adresses mails anonymes. Ces éléments posent la question d’une possible utilisation des ressources publiques à des fins électorales.

Précisons d’emblée que Les Surligneurs n’ont pas vocation à se substituer à la justice ni à qualifier juridiquement les faits. Notre rôle est d’apporter une analyse juridique rigoureuse et accessible, afin d’éclairer les enjeux autour de ces révélations dans leur contexte politique et médiatique. Il s’agit d’offrir aux citoyens une meilleure compréhension des règles du jeu, sans préjuger d’un éventuel sort judiciaire des protagonistes.

https://www.mediacites.fr/la-fabrique/national/2025/02/11/mediacites-les-surligneurs-un-nouveau-partenariat-pour-eclairer-le-debat-public/
Un cadre juridique strict
L’article L. 52–8 du code électoral interdit strictement à toute personne morale — donc y compris les services municipaux et le cabinet d’un maire, financés par des fonds publics — de contribuer, même indirectement, au financement d’une campagne électorale, quelle que soit la taille de la commune.

Le texte précise ainsi : « Les personnes morales, à l’exception des partis ou groupements politiques, ne peuvent participer au financement de …

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Publié le

Temps de lecture : 5 minutes

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Par Etienne Merle, journaliste, Jean-Baptiste Thierry, professeur de droit pénal à l’université de Lorraine Jean-Paul Markus, professeur de droit public, université Paris-Saclay et codirecteur scientifique des Surligneurs