Des cafards pour compagnons de confinement. C’était, jusqu’à peu, le lot quotidien de Lina, étudiante à l’université Lyon-2, locataire d’une chambre de 9 mètres carrés à la résidence Crous Jean-Mermoz, dans le 8e arrondissement de Lyon. « Ils sont partout ! Sur les murs, dans les douches, les cuisines », raconte-t-elle. Lina n’a pas supporté l’épreuve du huis clos avec les insectes plus de deux semaines : après une panne Internet prolongée, l’étudiante s’est réfugiée dans sa famille en région parisienne. « Le billet [de train] était cher mais je devais partir, ce n’était plus possible, lâche-t-elle. On était une quinzaine par étage à se partager les douches, les toilettes et la cuisine. Vous imaginez l’angoisse d’attraper le virus ? »
D’après les chiffres communiqués par le Crous de Lyon, 126 des 399 chambres de cette résidence sont actuellement occupées. Il faut dire que les deux bâtiments quinquagénaires de Jean-Mermoz sont ce qui se fait de pire en matière de logement étudiant. Pour preuve, ce rapport réalisé par Consommation logement cadre de vie (CLCV ; une association qui accompagne les étudiants dans leurs démarches juridiques auprès du Crous), sur la base des témoignages de 105 résidents. Consulté par Mediacités, le document recense treize types de « désordres et anomalies ». Pêle-mêle : problèmes de nuisibles (cafards, punaises de . . .