Une mort suspecte aux urgences du CHU de Toulouse

[INFO MEDIACITES] Peut-on mourir, en 2019, aux urgences de Purpan en raison d’un manque de personnel soignant ? C’est la question qui se pose après le décès, le 2 février dernier, d’un patient dans le sas entrant de ce service.

Toulouse (31) : Hôpital Purpan | Toulouse (31) : Purpan hospital
L'Hôpital Purpan à Toulouse / © ANDIA

Il y a un an, Mediacités publiait les CHU Leaks, une fuite inédite de plus de 26 000 fiches d’incident qui relataient crûment le quotidien des agents, personnels médicaux et patients à l’hôpital de Toulouse. Graves dysfonctionnements techniques, sous‐effectif constant, mises en danger de la vie des patients… Le constat était inquiétant et l’écho de nos révélations fut important. Un an plus tard, comment la situation a‑t‐elle évolué ? En tentant de répondre à cette question, nous étions loin de penser mettre à jour un événement particulièrement dramatique.

Début février, l’épidémie de grippe s’est installée en Occitanie. Les urgences, déjà saturées en temps normal (200 à 250 personnes y passent quotidiennement), sont en première ligne et doivent faire face à des pics de fréquentation qui peuvent grimper jusqu’à 400 passages en une journée. La direction du CHU a activé depuis le 21 janvier son dispositif « hôpital en tension » pour « accueillir tous les malades dans des conditions de sécurité et de qualité les plus optimales ». Elle précise à Mediacités que les équipes ont été renforcées : « Le 2 février, les effectifs alloués à l’activité des box et des sas étaient de 3 médecins, 3 internes et 8 infirmiers pour 51 patients. »

Au secteur des urgences, la situation est beaucoup plus tendue. Et ce samedi 2 février après‐midi, c’est le drame. Suite à un malaise, un patient d’une soixantaine d’années arrive avec le Samu, en début d’après-midi. « C’était la mi‐journée et le service était déjà gavé. On avait la tête sous l’eau », se rappelle un agent. A ce moment‐là, il y a « 25 patients présents pour 2 infirmiers diplômés d’état », précisera le compte‐rendu officiel du Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) rédigé par la suite. Soit un infirmier pour 12 patients au niveau des sas.

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Par Eric Dourel