Jusqu’ici, Jean‐Luc Moudenc s’était muré dans le silence, refusant opiniâtrement de répondre à nos questions sur la mobilisation de ses collaborateurs de cabinet lors de sa campagne 2020. C’est finalement dans l’enceinte du conseil municipal – là où nul ne peut le contredire – qu’il a pris la parole. C’est déjà dans ces conditions qu’il avait qualifié Mediacités de « journal populiste au service de la montée des extrêmes », en 2022, sans que nous puissions réagir à l’attaque.
Cette fois‐ci, le maire de Toulouse s’est voulu moins grossier. Peut‐être sur proposition de sa plume attitrée, Jean‐Luc Moudenc s’est approprié une strophe du célèbre poème « Si » de Rudyard Kipling pour insulter sans nommer.
« Si tu peux supporter d’entendre tes paroles ; Travesties par des gueux pour exciter des sots ; Et d’entendre mentir sur toi leurs bouches folles ; Sans mentir toi‐même d’un mot », a‑t‐il déclamé avec un certain aplomb.
Décrédibiliser l’action de la majorité municipale
Le lyrisme n’a pas empêché les élus de l’opposition de monter au créneau sur le sujet. À leur suite, c’est le porte‐flingue attitré de la majorité municipale qui s’est chargé de la basse besogne. L’adjoint au maire Pierre Esplugas‐Labatut a d’abord laborieusement tenté de décrédibiliser nos « soi‐disant »
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