Sa notoriété végétait à 19% auprès des Ligériens en 2019, deux ans après avoir pris les rênes de la région Pays de la Loire et deux autres avant sa facile réélection. Désormais, Christelle Morançais, 50 ans, s’est fait une place sur la scène politique locale mais aussi nationale, rigueur budgétaire (très) libérale en bandoulière. Applaudie par la droite, conspuée par la gauche, la vice‐présidente Horizons continue ses allers‐retours réguliers à Paris où elle « ferait une bonne ministre de l’Économie », dixit Édouard Philippe, l’hiver dernier.
Le 4 novembre dernier, la présidente du conseil régional des Pays de la Loire était invitée des alumni (les anciens élèves, Ndlr) de Sciences Po Paris pour répondre à la question : « Devrait‐on gérer une collectivité comme une entreprise ? » Ils sont une soixantaine d’anciens de la rue Saint Guillaume à être venus écouter l’ex‐cheffe d’entreprise dans une salle comble, très business friendly, voire friendly tout court. Une seule question « critique » sera venue agrémenter les échanges. Un contexte propice aux confidences, loin de l’hôtel de région et de ses turpitudes.
La plongée en politique au risque de la noyade
Christelle Morançais aime à cultiver son image « d’entrepreneuse en politique » ne jurant que par « le pragmatisme » et « le terrain ». Avec son mari – rencontré à un meeting d’Alain Madelin – elle a monté un réseau immobilier low cost revendu 3,4 millions d’euros en 2014. Sans salariés ni d’agences physiques à gérer néanmoins : les commerciaux étaient indépendants et …