Le Nouveau Front populaire crée la surprise et arrive en tête du second tour des élections législatives 2024. Le RN échoue à la troisième place derrière le camp présidentiel qui résiste. Suivez les résultats du second tour des élections législatives 2024 et cette soirée électorale historique avec les journalistes de Mediacités sur le terrain en Haute‐Garonne, en Loire‐Atlantique, dans le Nord et le Rhône.
Minuit - C’est la fin de ce direct sur Mediacités. Nous vous remercions de l’avoir suivi aussi nombreux. Vous découvrirez dès demain matin sur Mediacités nos analyses approfondies de ce scrutin historique.
Pour rappel, les principaux enseignements de cette soirée : le Nouveau Front populaire crée la surprise et arrive en tête du second tour des élections législatives 2024. Le RN échoue à la troisième place derrière le camp présidentiel qui résiste. [Màj du 8 juillet] Voici la composition de la nouvelle Assemblée nationale, d’après les chiffres du ministère de l’Intérieur.
- Le Nouveau Front Populaire obtient 182 sièges.
- De son côté, le camp présidentiel résiste, avec 168 sièges.
- Troisièmes, le Rassemblement national (et ses alliés) décrochent 143 sièges de députés.
- Les Républicains, quant à eux, occuperont 46 sièges.
- On compte également 14 élus divers‐droite, 13 élus divers‐gauche, 6 élus divers‐centre, 4 élus régionalistes et 1 divers.
Lyon – CARTE : les résultats du second tour des législatives dans le Rhône
23h30 – Toulouse – Dans l’ancienne circonscription de Jean‐Luc Moudenc, Corinne Vignon (Renaissance) l’emporte de 600 voix face à Agathe Roby (NFP)
Agathe Roby, la candidate LFI y a cru toute la soirée. Et pour cause : cela s’est joué de peu face à la députée sortante Corinne Vignon dans la 3e circonscription, « la plus à droite parmi les circonscriptions toulousaines ». Avec 39,42% des voix, la candidate Renaissance l’emporte de 600 voix ce soir. Agathe Roby rassemble 38,3% des votes exprimés, largement devant la candidate RN Stéphanie Alarçon (22,28%).
Avant sa prise de parole à la Bourse du travail, toute l’équipe de campagne et les députés réélus du Nouveau Front populaire sont montés sur scène pour soutenir la perdante et son suppléant Aurélien Taravella. « Je voudrais commencer par remercier toutes les personnes qui sont venues nous aider pour porter la campagne, sur une circonscription qui était très compliquée à obtenir (…) En deux ans, on a réussi à gagner 3 000 voix », a lancé Agathe Roby, acclamée. Qui s’est dite « fière d’être dans un département où on a zéro député RN ».
Toulouse – CARTE : Les résultats du second tour des législatives en Haute‐Garonne
Nantes – CARTE : Les résultats du second tour des législatives en Loire‐Atlantique
23h05 – Toulouse – Christophe Bex (LFI) élu dans la 7e de Haute‐Garonne
Après un duel serré face au candidat RN Gaëtan Inard, le député sortant LFI Christophe Bex l’emporte finalement à 50,8%.
23 heures – Lille – Les Insoumis lillois s’endorment ravis
Dans la 1ère circonscription du Nord, l’Insoumis Aurélien Le Coq, remplaçant de dernière minute d’Adrien Quatennens, l’emporte très largement avec 74,72 % des voix. Dans la salle Courmont de Lille, où ses soutiens se sont réunis, les mines sont réjouies. Un groupe de militants danse quand un autre s’occupe de déboucher une nouvelle bouteille de champagne. Si la victoire de « leur » candidat ne faisait que peu de doute, c’est bien les résultats nationaux qui les poussent à l’euphorie. « C’est un immense soulagement de voir que l’extrême droite n’arrive pas au pouvoir », livre Sébastien Roche, conseiller municipal à Faches Thumesnil, l’une des rares villes insoumises de France. Le soulagement est énorme, alors oui, ce soir on se lâche. Mais dès demain on sera à nouveau au combat pour bénéficier de cette dynamique ».
Tout juste élu, Aurélien Le Coq avoue « ne pas encore réaliser ». Pour ce militant insoumis de la première heure, la course ne s’est jamais arrêtée après les Européennes. Neuvième de la liste de Manon Aubry, il avait manqué l’accession au parlement européen à quelques voix près. A peine le temps de dire ouf qu’il se retrouvait propulsé candidat à la députation, suite au désistement d’Adrien Quatennens. « Les Français ont fait un choix très clair, juge‐t‐il. Le Nouveau Front populaire a été désigné comme force d’alternance et force de gouvernement ».
23 heures – Toulouse – Le socialiste Jacques Oberti élu largement dans la 10e
Jacques Oberti, le candidat du NFP et président de la Communauté d’agglomération du Sud‐est Toulousain, remporte la circonscription du Volvestre. Là même où la ministre Dominique Faure s’était finalement retirée. Il obtient 61,1% des voix, contre 38,9% à la candidate RN Caroline Falgas‐Colomina.
Lille – CARTE : les résultats du second tour des élections législatives dans le Nord
23 heures – Lille – Dans la métropole lilloise : le carton plein de l’ex-majorité présidentielle
Les six candidats qui se présentaient sous l’étiquette majorité présidentielle dans la métropole lilloise ont été élus. C’est bien sûr le cas de Gérald Darmanin dans la 10e (61,37% des voix contre 38,63% au RN Fabien Verbrugghe) mais aussi celui du « revenant » Sébastien Huyghe dans la 5e. L’ex‐LR soutenu cette année par Ensemble l’emporte avec 56,65 % des voix contre 43,35% au député RN sortant Victor Catteau.
Mais les quatre députées sortantes de l’ex-majorité sont également parvenues à conserver leur siège. Violette Spillebout l’emporte avec 45,10% des voix dans la 9e circonscription au terme d’une triangulaire qui l’opposait à l’écologiste Odile Vidal‐Sagnier (32,22 %) et la RN Christine Landru (22,68%). La configuration était identique dans la 4e où Brigitte Liso (40,17%) devance la maire adjointe de Lille Charlotte Brun (31,29 %) et la RN Anne Morand (28,53%) ; et dans la 7e où la député sortante Horizons Félicie Gérard l’emporte avec 39,53% des voix devant l’écologiste Karima Chouia (32%) et la RN Céline Sayah (28,47%). Enfin, Charlotte Parmentier‐Lecocq gagne nettement le duel qui l’opposait à la LR‐RN, Marie‐Hélène Quatreboeufs (60,31% contre 39,69%).
22h50 – Toulouse – Christine Arrighi réélue facilement
Avec 54,5% des voix, la députée sortante écologiste de la 9e circonscription l’emporte facilement devant la candidate RN Caroline Beout (26,7%) et le macroniste Florian Delrieu (18,8%), qui avait refusé de retirer sa candidature pour faire barrage au Rassemblement national. « Ce résultat inespéré, inouï, nous oblige, a déclaré la députée réélue, au pupitre de la Bourse du travail. Christine Arrighi souligne avoir fait « la plus belle campagne de (sa) vie ». Elle ajoute : « Nous avons une immense responsabilité pour répondre à tous et toutes. Mais vous aussi, vous devez nous pousser, nous aiguillonner, poursuivre votre mobilisation (…) peser de toutes vos forces. Car ça va être très dur à l’Assemblée nationale. »
22h45 – Lyon – Le grand chelem du Nouveau Front populaire
La ville de Lyon se partage entre quatre circonscriptions et, à l’issue de ces élections législatives anticipées, aucune n’a échappé au Nouveau Front populaire. Après l’élection dès le premier tour de l’écologiste Marie‐Charlotte Garin (dans la 3e circonscription), la socialiste Sandrine Runel (dans la 4e), l’écologiste Boris Tavernier (dans la 2e) et l’insoumise Anaïs Belouassa‐Cherifi (dans la 1ère) s’imposent ce 7 juillet face à des adversaires de l’ex-majorité présidentielle, dont les sortants Anne Brugnera et Thomas Rudigoz.
Les quatre « mousquetaires » lyonnais du NFP ont monté les marches de la préfecture du Rhône en rang serré, peu après 22h30. Une entrée théâtrale, sous les applaudissements de leurs soutiens, qui marque la fin du « berceau du macronisme ». Ce soir, Lyon ne compte plus aucun député Renaissance.
22h40 – Lyon – L’insoumis Abdelkader Lahmar sort le député Horizons Alexandre Vincendet
Majorité absolue… mais dans une triangulaire. Avec 50,04% des suffrages, Abdelkader Lahmar (LFI) fait basculer à gauche la 7e circonscription du Rhône, qui rassemble plusieurs anciens bastions de gauche de la banlieue lyonnaise (Vaulx‐en‐Velin, Bron, Rillieux‐la‐Pape…). Porté par une forte mobilisation des quartiers populaires, notamment à Vaulx‐en‐Velin (relire notre reportage du premier tour), il devance donc largement Alexandre Vincendet (30,10%), qui se présentait sous l’étiquette de la majorité présidentielle (Horizons, le parti d’Edouard Philippe) après avoir été élu sous celle des Républicains en 2022.
Le candidat du RN Cédric Pignal, qui s’était maintenu d’extrême justesse au second tour, arrive loin derrière (19,87%). Le maintien du candidat d’extrême droite a probablement pesé dans l’élimination d’Alexandre Vincendet, qui aurait pu compter sur un important report de voix en cas de duel. « On a réfléchi à un désistement, mais ce n’était pas possible vu le parcours d’Alexandre Vincendet », estimait Cédric Pignal avant 20 heures, tout en admettant être « un peu embêté » d’avoir contribué à faire gagner un candidat du Nouveau Front populaire.
22h30 – Nantes – La ministre Sarah El Haïry battue. Comme Mounir Belhamiti, l’autre sortant macroniste. Triomphe socialiste.
Dans la 1ère circonscription, le candidat du PS (NFP), Karim Benbrahim est élu avec 46,16% des voix, devant Mounir Belhamiti de la majorité présidentielle (38,11%) et le RN Bryan Pecqueur (15,72%).
Dans la 3e, Ségolène Amiot (LFI) conserve sa circonscription avec 50,13% des voix devant Matthieu Annereau (coalition présidentielle) (28,16%) et Laurie Arc (RN) 21,70%.
Dans la 4e circonscription, l’écologiste Julie Laernoes conserve son siège et l’emporte avec 53,40%. Suivent Aude Amadou (coalition présidentielle) 25,29% et Gaëlle Pineau (RN) 21,32%.
Enfin, dans la 5e circonscription, le maire socialiste de La Chapelle‐sur‐Erdre, Fabrice Roussel, rafle le siège de la ministre (MoDem) Sarah El Haïry, avec 2 000 voix d’avance. Il obtient 39,91% des voix contre 37,38% pour la sortante et 22,70% pour le candidat RN Bruno Comby
22h30 – Lyon – Une deuxième députée RN élue dans le Rhône
À rebours de la déception au niveau national pour le camp RN, le parti lepéniste engrange une deuxième victoire dans le Rhône avec l’élection de sa responsable fédérale Tiffany Joncour, dans la 13e circonscription (Est lyonnais). Elle devance le candidat du Nouveau Front populaire Victor Prandt, investi par La France insoumise, de 2 000 voix (51,87 % contre 48,13 %). Elle devient ainsi la deuxième représentante de l’extrême droite élue à l’Assemblée nationale, après Jonathan Gery, dans la 8e circonscription (Tarare, L’Arbresle).
22h25 – Nord – Le RN n’aura finalement qu’un élu de plus qu’en 2022
Le RN avait eu six députés dans le Nord il y a deux ans et en avait déjà fait élire six à l’issue du premier tour : Michael Taverne (12e) ; Sébastien Chenu (19e) ; Guillaume Florquin (20e), Sandra Delannoy (3e) ; Matthieu Marchio (16e) et Alexandre Dufosset (18e). Il pouvait donc espérer doubler la mise en gagnant les six circonscriptions dans lesquelles il était arrivé en tête au premier tour. Il devra au final se contenter d’un seul siège supplémentaire, celui de la 17e circonscription, que Thierry Tesson est parvenu à lui conserver.
Le RN perd en revanche deux de ses conquêtes de 2022, dans la 15e et la 5e (voir ci‐dessous). Et échoue à conquérir les deux sièges du Dunkerquois. Celui de la 13e circonscription où le socialiste dissident Julien Gokel, soutenu par de nombreux élus locaux d’obédiences très diverses, l’emporte par 53,8 % des voix (contre 46,2 % pour le RN Maxence Accart). Et celui de la 14e voisine, où le député sortant Horizons Paul Christophe l’emporte d’infinie justesse face au LR‐Ciottiste Jean‐Baptiste Gardes, par 189 voix d’écart (50,15 % contre 49,85 %). Rappelons enfin qu’à Valenciennes (21e circonscription), sa candidate Laurence Bara a été battue sur le fil par la centriste (UDI), Valérie Létard, qui est élue avec 51,58 % des voix.
22h 20 – Toulouse – Les espoirs de Lisa
Ce soir, Lisa rayonne. Dimanche dernier, cette sympathisante LFI avait la gorge nouée en découvrant les 12 millions de vote en faveur de l’extrême droite et de ses alliés. Une semaine plus tard, la quadra respire mieux depuis l’annonce des résultats du Nouveau Front populaire. « Je n’arrive pas à réaliser. Il faut que je regarde les autres autour de moi pour que je me rende compte du truc de fou qui est en train de se passer », sourit‐elle largement.
Mobilisée depuis le début de la campagne dans les 6e et 7e circonscription, cette habitante de Cugnaux attend maintenant la mise en œuvre du programme annoncé. « J’espère qu’une partie sera appliquée : le smic à 1 600 euros, le blocage des prix sur les produits de première nécessité et de l’électricité et l’abrogation de la réforme des retraites », énumère‐t‐elle. Et d’ajouter : « Il faut aussi des mesures écologiques pour que les jeunes qui angoissent se sentent mieux. »
22h20 – Lyon – Dans la circonscription « PFAS », la candidate écologiste battue par le député MoDem sortant
Elle avait porté le sujet de la pollution aux PFAS en bandoulière pendant sa campagne. En vain. L’écologiste Lucie Gaillot Durand, investie par le Nouveau Front populaire, s’incline devant le MoDem Cyrille Isaac‐Sibille, avec un peu plus de 3 350 voix de retard (38,79 % contre 33,33 %) dans la 12e circonscription du Rhône (Oullins‐Pierre‐Bénite, Irigny, etc.). La RN Clémence Luisier, invisible pendant toute la campagne, frôle les 28 %.
Président escamoté, insoumise recalée, Bérurier noir convoqué… Le carnet de campagne du Rhône #2
22h20 – Nantes – Toujours dans l’attente des résultats définitifs dans les cinq premières circonscriptions
Selon les résultats provisoires, Karim Benbrahim (NFP) l’emporte dans la 1ère circonscription et la rafle à Mounir Belhamiti (Coalition présidentielle). Dans la 2e, Andy Kerbrat (NFP) a été élu dès le premier tour. Dans la 3e, Ségolène Amiot (NFP) devrait l’emporter, tout comme Julie Laernoes (NFP) qui a déjà annoncé sa victoire sur X (ex‐Twitter). Enfin, dans la 5e, Fabrice Roussel se dit « confiant » à la lecture des résultats provisoires.
22h10 – Lyon – Bruno Bernard : « Une situation totalement inédite sous la Ve République »
Président EELV de la métropole de Lyon, Bruno Bernard s’est personnellement impliqué dans la constitution du Nouveau Front populaire. Alors que la coalition de gauche arrive en tête, ce 7 juillet, « le vert le plus puissant de France » se dit « soulagé d’avoir battu l’extrême droite ». « Tout au long de la campagne, les écologistes ont donné le ‘la’ », salue‐t‐il. Sans majorité absolue pour aucun bloc, « nous vivons une situation totalement inédite sous la Ve République, commente encore Bruno Bernard. Il faudra un peu de temps pour trouver une coalition. C’est la démocratie parlementaire. »
Laboratoire du Nouveau Front populaire ? La métropole de Lyon sous l’ère Bernard
Toulouse – 22h10 – Le député sortant Christophe Bex réélu selon le NFP
Ce proche de François Ruffin est donné gagnant par le NFP après être passé en tête dans la commune de Cugnaux, un important réservoir d’électeurs de la 7e circonscription de Haute‐Garonne. Plus globalement, Hadrien Clouet est donné gagnant dans la 1ere avec 10 000 voix d’avance. Dans la 2e, Anne‐Stambach‐Terrenoir serait également assurée de conserver son siège, avec 13 000 voix d’avance. Dans la 9e, Christine Arrighi (EELV) devancerait ses deux concurrents RN et Renaissance de 12 000 voix. Dans la 8e, le socialiste Joël Aviragnet est réélu député, avec 52 % des voix face à Loïc Delchard (RN).
22h10 – Nantes – Des heurts entre les manifestations et les forces de l’ordre dans le centre‐ville
La manifestation partie de la place Bretagne a dégénéré dans le quartier Bouffay. Des mortiers ont été tirés contre les forces de l’ordre qui ont répliqué avec des gaz lacrymogènes.
22h05 – Toulouse - Agathe Roby (NFP) attend fébrilement les résultats dans la 3e
Opposée à Corinne Vignon dans la 3e circonscription, la candidate LFI fait les cent pas dans les couloirs de la Bourse du travail. « Selon les estimations, on passe ou non. Les moins favorables me donnent perdante à 1 600 voix près, mais il manque de nombreux bureaux toulousains ». Quelques minutes plus tard, Frédéric Borras lance : « Pour nous, Agathe Roby est députée, même si tout n’est pas dépouillé (…) Le RN aura zéro député, il est défait partout. On est très fier de ça. »
Législatives 2024 : Corinne Vignon, un “maillon faible” face au RN pour la gauche
22 heures – Lyon – Dans le Rhône, un premier député RN élu à la faveur d’une triangulaire
C’était l’un des secteurs où le front républicain n’a pas eu lieu. Le candidat RN, Jonathan Gery, fonctionnaire de police, a été élu avec près de 38% des voix dans la 8e circonscription du Rhône (qui comprend notamment le Mont d’Or, l’Arbresle et Tarare). Il devance largement la député LR sortante Nathalie Serre (31,7%) arrivée troisième au premier tour mais qui avait refusé de se désister au profit de la candidate socialiste Anne Reymbaut, pourtant arrivée seconde dimanche dernier.
La candidate du Nouveau front populaire a rassemblé 30% des suffrages. L’éclatement des votes aura donc été favorable à l’extrême droite dans une circonscription qui ne figurait pourtant pas initialement parmi les sièges gagnables aux yeux de ses dirigeants. « Nathalie Serre porte la responsabilité de ces résultats », a déclaré Anne Reymbaut au Progrès.
Officiellement, cette 8e circonscription a été le théâtre d’une quadrangulaire rarissime, puisque le candidat du MoDem Dominique Despras avait lui aussi validé sa candidature mardi dernier, avant d’annoncer qu’il renonçait « en responsabilité » à imprimer ses bulletins de votes. Ce qui n’a pas empêché 51 personnes de voter pour lui.
21h55 – Toulouse – « No pasaran » et François Piquemal
Réélu dès le premier tour, François Piquemal prend le micro à la Bourse du travail à Toulouse, invitant l’assistance, toujours aussi nombreuse, à « se syndiquer » pour que le mouvement social perdure. Le député LFI réélu dès le premier tour dans la 4e circonscription se félicite que « la Macronie soit en recul net, même si elle n’est pas totalement terminée, si j’ose dire ». « C’est surtout parce que beaucoup de candidats du Nouveau Front populaire ont fait preuve d’une conscience historique et se sont retirés en responsabilité pour faire barrage, comme Sylvie Espagnolle, dans la 5e, qui est là ce soir ».
Arborant un large sourire, François Piquemal évoque « l’immense soulagement pour des millions de concitoyens » de voir que le RN n’arrive qu’en troisième position, « sachant que Macron a tout fait pour qu’on ait un Premier ministre RN. Le NFP a réussi à renverser la tendance, grâce à tous les militants. Rien que ça, c’est une bouffée d’oxygène ».
Le député rappelle : « Oui, nous sommes pour le cessez‐le‐feu à Gaza. Ici, je pense qu’on préfère tous brandir un keffieh qu’une casquette nazie, comme l’a fait une candidate RN. Le mot d’ordre est No pasaran », s’exclame François Piquemal. En réponse, la foule scande « No pasaran ».
Interrogé par Mediacités, le député LFI de la 4e circonscription se garde de donner des préconisations ou un mode d’emploi quelconque pour que la gauche reste unie et solide pour gouverner. « Chaque chose en son temps. Il faut d’abord connaître le paysage exact. Mais je suis unitaire pour dix et crois qu’il faut surtout garder le programme du NFP, c’est ce qui doit nous guider. »
21h50 – Nantes – Johanna Rolland, la maire socialiste de Nantes, sur les plateaux parisiens
La maire et présidente de la Métropole de Nantes n’est pas dans son hôtel de ville ce soir. Entre le studio de France Inter et celui de BFM TV, Johanna Rolland se félicite à Paris du score des candidats du NFP. Ses proches collaborateurs nantais ne savent pas si elle sera présente demain à Nantes. Le destin de Johanna Rolland sera‐t‐il national dans les prochains jours. Certaines rumeurs la donnent première ministrable…
21h50 – Lyon – L’insoumis Idir Boumertit rempile
Sa victoire ne faisait guère de doute, mais l’insoumis Idir Boumertit a plié le match dans la 14e circonscription du Rhône (Vénissieux, Saint‐Fons, etc.) avec 64,99% des voix. Le député sortant a largement devancé son adversaire RN Cédric Mermet.
21h50 – Lille – Dans le Nord, le RN perd deux sièges conquis en 2022
Les députés sortants du RN Pierrick Berteloot (15e circonscription) et Victor Catteau (5e circonscription) étaient pourtant arrivés en tête au premier tour (45,97 % des voix pour le premier, 40,08% pour le second). Mais ils perdent au second face à deux candidats de droite. Dans la 15e, c’est le divers droite Jean‐Pierre Bataille qui est élu d’extrême justesse, avec 50,19 % des suffrages. Soit 239 voix d’écart. Il avait tenu à refuser l’investiture d’Ensemble. L’élection est en revanche beaucoup plus nette dans la 5e où c’est l’ancien député LR de la circonscription, Sébastien Huyghe, qui l’emporte avec 56,65 % des voix. Il se présentait cette fois sous l’étiquette de l’ex-majorité présidentielle et a bénéficié du désistement de la candidate du Nouveau Front populaire Ophélie Delneste.
21h45 – Lyon – Un macroniste réélu dans le sud du Rhône
Le front républicain aura fonctionné pour le macroniste Jean‐Luc Fugit, dans la 11e circonscription du Rhône (Givors, Mornant, etc.). Le sortant est réélu avec 56,8% des voix face à Alexandre Humbert Dupalais, candidat ciottiste soutenu par le RN.
21h40 – Nord – Félicie Gérard (Horizons) réélue dans la 7e circonscription
Dans cette circonscription de la périphérie lilloise (Roubaix, Wasquehal, Croix, etc.), la triangulaire était indécise. La députée sortante Félicie Gérard l’emporte finalement, avec 39,54% des voix. Elle devance la candidate NFP, Karima Chouia (32%) et celle du Rassemblement National, Céline Sayah (28,47%).
21h30 – Toulouse – À la Bourse du travail, la gauche décontract”
Décontracté, l’élu municipal d’opposition écologiste Antoine Maurice sirote une bière. « Ma première satisfaction est de voir la participation importante. On voit que quand il y a un enjeu, les Français se mobilisent. Le message est clair, il y aura une alternance et une majorité peut se construire autour du Nouveau Front populaire. Le Parlement va retrouver de la force ». La question majeure reste : comment ? « Notre responsabilité est maintenant de créer les conditions d’une majorité unie qui dure et puisse changer la vie des gens. » Les chants révolutionnaires vont bon train, entre « Bella ciao » et « L’Internationale ».
21h25 – Nantes – La Loire‐Atlantique n’aura probablement pas de député RN
Rares seront les départements en France à ne pas avoir élu de député RN ce soir. La Loire‐Atlantique en fait partie. « Un semi‐échec » pour le délégué départemental du RN, interrogé par Mediacités. « Ce n’est pas ce que nous espérions mais ce sera pour la prochaine fois, affirme Gauthier Bouchet. L’expérience du Nouveau front populaire ne pourra que créer un échec et un chaos dans le pays. C’est de bon augure pour le RN pour la suite ». Candidat dans la 8e circonscription, Gauthier Bouchet devrait lui même être battu par Mathias Tavel (NFP), selon des estimations non encore définitives.
21h20 – Toulouse - Cris de joie dans la Bourse du travail de Toulouse à l’annonce de la démission de Gabriel Attal.
Quelques minutes plus tôt, sur le parvis de la place Saint‐Sernin, Johanna, autrice et journaliste de 35 ans, qui s’est mobilisée toute la semaine pour tracter et faire du porte à porte affiche un large sourire : « Ça fait du bien de voir que ça a payé », explique‐t‐elle en référence à la victoire du Nouveau Front Populaire.
21h20 – Lille - Le RN conserve la 17e circonscription du Nord face à un socialiste
Cette circonscription du Douaisis et de l’Arleusis avait été conquise il y a deux ans par le RN Thibaut François. Son remplaçant Thierry Tesson est assez nettement élu avec 55,8 % des voix face au maire PS de Douai Frédéric Chéreau (44,2 %). Il disposait, il est vrai, d’une nette avance au premier tour puisqu’il avait obtenu près de 48 % des voix.
Gabriel Attal annonce qu’il déposera sa démission
21h17 – Gabriel Attal annonce qu’il présentera sa démission
Sur le parvis de l’hôtel Matignon, le Premier ministre rappelle une fois encore « avoir subi » la dissolution de l’Assemblée Nationale. « Ce soir, aucune majorité absolue ne peut être conduite par les extrêmes », affirme‐t‐il. « Nous sommes debout », ajoute‐il avant d’annoncer qu’il remettra demain matin sa démission au président de la République.
21h10 – Nantes – Sans surprise, la macroniste Sandrine Josso conserve son siège dans la 7e circonscription
Une troisième victoire consécutive pour la députée sortante Sandrine Josso. Celle dont le nom a été associé il y a huit mois à « l’affaire Guerriau » garde donc son siège au Palais Bourbon. Elle avait reçu le soutien de la candidate NFP Véronique Mahé qui s’était retiré de la course pour faire barrage au candidat soutenu par le RN, le parachuté Michel Hunault. Ce dernier termine la course 40,05% des voix.
21h10 – Nantes – Et de quatre pour Sophie Errante (Ensemble), élue dans la 10e circonscription
Et de quatre ! Quatrième mandat consécutif pour Sophie Errante. Elle est élue avec 42,94% des voix, largement devant Maxime Viancin (28,61%). La candidate RN Stéphanie Cotrel arrive en troisième position avec 28,45%.
21h10 – Nantes – Matthias Tavel (NFP – LFI) réélu dans la 8e circonscription avec 61,68% des voix
Dans cette circonscription traditionnellement classée à gauche, il avait raflé le siège à la députée macroniste Audrey Dufeu en 2022. Matthias Tavel (NFP – LFI) garde la circo. Il doit un peu sa victoire à l’ex députée Renaissance, qui s’est désistée entre les deux tours. Il se retrouvait donc seul face au délégué départemental du RN, Gauthier Bouchet qui engrange 38,32% des voix. Matthias Tavel a également bénéficié des voix du candidat frondeur de gauche Xavier Perrin qui s’était retiré de la course en appelant timidement à voter pour le candidat NFP.
21h05 – Nord – Le Rassemblement national échoue à conquérir la 21e circonscription.
Bien qu’arrivée en tête au premier tour, sa candidate Laurence Bara est battue sur le fil par la centriste (UDI) Valérie Létard qui est élue avec 51,58 % des voix. L’ex-ministre de Nicolas Sarkozy n’avait recueilli qu’un score de 29,19 % il y a une semaine contre 43,53 % pour sa rivale RN. Elle a manifestement bénéficié du désistement du candidat NFP Pierrick Colpin arrivé troisième au 1er tour (23,08 %). Valérie Létard parvient ainsi à conserver la circonscription de Valenciennes dans le camp de son mentor, Jean‐Louis Borloo.
21h05 – Nantes – Pas de successeur désigné pour la mairie de Pornic, élu ce soir
Jean‐Michel Brard démissionnera dès demain suite à son élection dans la 9e circonscription, lors de ces législatives anticipées. Interrogé par Mediacités sur sa succession à la mairie, le maire annonce qu’il réunira « rapidement les élus majoritaires ». Sa première adjointe Claire Hugues (par ailleurs conseillère régionale LR) « n’est pas la candidate désignée. Nous devrons voir cela ensemble, toute l’équipe », explique le nouveau député.
20h50 – Lyon – « On a sauvé plus que la République »
« Soulagement » : le mot est sur toutes les lèvres des élus présents au Volver, café lyonnais où la gauche locale a établi son QG pour la soirée. « La gauche a tenu son rang, salue le sénateur écologiste Thomas Dossus. On a sauvé plus que la République. Toutes les combinaisons sont désormais possibles. L’urgence, c’est que le Front populaire reste uni, poursuit le parlementaire. On est quand même pas passé loin de la catastrophe… »
« Le Nouveau Front populaire a fonctionné, se félicite de son côté Benjamin Badouard, coprésident du groupe écologiste à la métropole de Lyon. Nous sommes ce soir le premier mouvement français. » Son collègue insoumis Florestan Groult, vice‐président du Grand Lyon chargé des Sports, voit dans les résultats de ce soir « un plébiscite pour un projet de progrès social ». « Les Français ont fait un choix clair, c’est à la gauche qu’il revient de gouverner, sans concession sur notre programme. »
20h55 – Nantes – Jean‐Michel Brard (divers droite soutenu par LR) élu dans la 9e circonscription
Le maire de Pornic élu député. Jean‐Michel Brard a remporté la 9e circonscription du Pays de Retz avec 62,86% des voix, contre 37,14% pour Bastian Maldiney. L’issue de ce scrutin laissait peu de place à la surprise, suite au désistement du bout des lèvres de la candidate NFP / LFI Hélène Macon, arrivée en troisième position au premier tour.
20 h 50 – Toulouse – La joie mêlée de surprise des militants de gauche
Quelques minutes après les résultats, une élue toulousaine d’opposition peine à reprendre ses esprits dans la foule en ferveur de la Bourse du travail. « Je reste sans voix, mais mieux vaut ça que pleurer. C’est une bonne surprise », s’exclame Isabelle Hardy, conseillère municipale toulousaine (Génération.s). Je n’arrivais pas à croire que le RN allait avoir la majorité absolue. Et je voyais la mobilisation qui montait. Des gens qui n’avaient pas voté dimanche dernier, disaient qu’ils allaient le faire. La question qui m’a taraudé était : A qui cela va profiter ? »
« Les Français ont a priori décidé de ne pas confier les rênes à l’extrême droite. Alors ne boudons pas notre joie ce soir, sourit Jean‐François Mignard, président de la LDH Toulouse. Mais gardons en tête que ce n’est qu’un répit et qu’il y a un énorme travail devant nous pour reconstruire la société. »
Sur les téléphones, les premières projections de sièges circulent de mains en mains. « Entre 150 et 180 pour Macron, entre 170 et 190 pour le NFP et 140 pour le RN, apprécie Pierre Cohen, l’ancien maire de Toulouse. L’essentiel est que nous soyons devant. Il faut maintenant garder un seul groupe et ne pas se diviser pour obtenir la présidence de l’assemblée nationale et les postes importants.
De son côté, Frédéric Borras, coordinateur de campagne du Nouveau Front populaire 31 préfère avant de se réjouir totalement « confirmer que nous pouvons gouverner d’abord. C’était la valse dans les sondages avant 20 heures. Beaucoup de circonscriptions vont se jouer de peu ».
Pour autant, au niveau local, les nouvelles sont plutôt bonnes pour la gauche unie. Selon Frédéric Borras, cela pourrait être « presque le Grand Chelem, sachant que notre objectif c’est surtout qu’aucun siège n’aille au RN ». Dans la deuxième circonscription Anne Stambach devrait, comme prévu, l’emporter car « elle continue de progresser et même en dehors de Toulouse. Selon les projections, elle l’emporterait à 43 ou 44% ».
Dans la 1ère, la réélection d’Hadrien Clouet devrait être « une formalité ». Enfin, dans la 3e, la circonscription pivot la plus incertaine du département, « on joue le match. C’est une surprise car Agathe Roby avait peu de réserves de voix ». Selon le coordinateur, cela s’explique par une « très grosse campagne à Toulouse ».
Dans les 6e et 10e circonscriptions, « les socialistes m’ont dit qu’ils étaient confiants ». A part la 3e, seule la 7e circonscription de Haute‐Garonne, où se joue un duel entre le NFP et le RN reste incertaine. « Cela va dépendre des gros bourgs comme Muret. Cela s’annonce très serré, mais Bex peut l’emporter », estime Frédéric Borras. Dans la 8e, enfin, le député sortant Joël Aviragnet a été réélu malgré la forte montée du RN dans le Comminges au premier tour, où l’extrême droite arrivait en tête pour la première fois.
20h45 – Nantes – Dans la 6e circonscription, l’écolo (NFP) Jean‐Claude Raux élu
Dans la 6e circonscription, Jean‐Claude Raux (NFP) est élu avec 40,06% des voix, devant le candidat d’extrême droite Julio Pichon (34,53%) et le LR Alain Hunault (25,41%). Arrivé en tête du 1e tour (34,16%), le députant écologiste sortant avait fort à faire face au challenger RN et au maire de Châteaubriant, soutenu par la majorité présidentielle. Sur le papier, cette circonscription était même la seule chance du RN de remporter un siège en Loire‐Atlantique.
20h40 : Gérald Darmanin réélu et célébré en rock star
« On a gagné ! On a gagné ! » « Gérald président ! » C’est sous un tonnerre d’applaudissements que le ministre de l’Intérieur a été accueilli par ses soutiens qui s’étaient rassemblés en nombre à l’hôtel de ville de Tourcoing. Pour la quatrième fois depuis 2012, il l’emporte dans « sa » circonscription, et avec la manière : plus de 60 % des voix contre son adversaire du RN Bastien Verbrugghe. La maire de Tourcoing, Doriane Bécue, a dû attendre de longues minutes avant de pouvoir annoncer les résultats tant la ferveur était importante.
Tout sourire, le ministre de l’Intérieur a célébré l’instant les bras levés aux côtés de son suppléant de toujours Vincent Ledoux. Devant une jungle de micros et de caméras, Gérald Darmanin a ensuite entendu se placer au centre du jeu. Lui qui avait déserté les rangs des Républicains en 2017 pour rallier Macron a annoncé qu’il souhaitait un large rassemblement « avec la droite républicaine ».
20h30 – Nantes – Mounir Belhamiti battu dans la 1ère circonscription. Le socialiste Karim Benbrahim élu.
Il a le sourire sur la photo, mais les mots sont graves. Mounir Belhamiti (Ensemble‐Coalition présidentielle) n’attend pas les résultats officiels pour « féliciter Karim Benbrahim pour sa victoire ». Le député sortant « espère que le nouveau député soit digne de sa fonction ». Quant au visage de la nouvelle Assemblée nationale, le conseiller municipal nantais d’opposition juge que cette « nouvelle assemblée sera fragmentée et difficile à gouverner ».
20h20 – Lyon – Le journaliste de Mediacités exclu du QG du RN du Rhône
Alors qu’il interviewait depuis 19 heures des militants et des candidats rassemblés au QG du Rassemblement national à Saint‐Priest, notre journaliste Mathieu Périsse a été sommé de quitter les lieux après l’arrivée de Tiffany Joncour, la déléguée départementale du parti d’extrême droite. « Vous êtes Mediacités, vous sortez. Les médias militants qui nous crachent dessus ne sont pas les bienvenus », a déclaré Tim Bouzon, le directeur de campagne et bras droit de Tiffany Joncour. Une allusion sans doute au dernier article publié par Mediacités, qui pointait la présence de militants identitaires parmi les troupes de Tiffany Joncour et de Patrick Louis, candidat soutenu par le RN dans le Beaujolais.
Précisons que France 3 – qui multiplie les directs sur place -, Lyon Mag ou encore Le Progrès ont pu continuer à travailler sans encombre dans cette soirée électorale, qui se déroule au domicile d’un militant historique du RN local.
20h15 – Nantes – En préfecture, les mines déconfites des candidats RN
Tristes mines des candidats RN présents à la préfecture de Nantes à l’annonce des résultats. Bryan Pecqueur, candidat sur la 1e circonscription de Loire‐Atlantique, estime « qu’avec les alliances d’entre les deux tours, nous sommes face à un viol démocratique ».
En revanche, dans la même salle de la préfecture de Nantes, Jean‐Claude Raux, candidat NFP, exprime son soulagement. Il compte pour le moment 5 000 voix d’avance dans sa 6e circonscription : « C’était loin d’être gagné. Je ne peux que me réjouir. Au niveau national, ça change tout de se retrouver en majorité ».
20h15 – Lyon – Café Volver, QG du Nouveau Front populaire
Une immense clameur. Des applaudissements. Et le nom de l’alliance de la gauche scandée par la foule : « Front populaire, Front populaire ! » A 20h pile, devant l’écran géant qui diffuse l’antenne de France 2, les 200 à 300 personnes qui se sont retrouvées au Volver, café du 3e arrondissement qui sert ce soir de QG à la gauche lyonnaise, ont laissé éclater leur joie. L’insoumise Anaïs Belouassa‐Cherifi, candidate dans la 1ère circonscription, tombe dans les bras du maire de Lyon Grégory Doucet. « Le front républicain a fonctionné, réagit celui‐ci, quelques instants plus tard. C’est grâce aux candidats qui se sont désistés que le RN n’est pas au pouvoir. » « Le Nouveau Front populaire est en tête. C’est la seule force démocratique de ce pays en capacité de gouverner, poursuit l’écologiste. Il va falloir se préparer à une cohabitation. »
20h15 – Lille – Le « bloc central » donné deuxième, les macronistes du Nord ravis
C’est dans un estaminet du vieux‐Lille que la député sortante de la 4e circonscription Brigitte Liso (Ensemble) et ses soutiens ont découvert les premières estimations de résultats de ce second tour, soit un camp présidentiel qui résiste et pourrait bien être la deuxième force à l’Assemblée nationale. Brigitte Liso se réjouit de cette « excellente performance » et de cette deuxième position qui ouvre des possibilités d’alliance. « J’ai déjà hâte de savoir avec qui on va pouvoir travailler », ajoute‐t‐elle, se projetant déjà vers une victoire dans sa circonscription, non confirmée pour le moment alors que les bureaux de vote ont fermé à 19 heures à Lille. Dans la métropole lilloise, quatre représentantes du camp présidentiel briguent une réélection : Brigitte Liso donc, mais aussi Violette Spillebout (9e), Félicie Gérard (7e) et Charlotte Parmentier‐Lecocq (6e).
20h10 – Toulouse – Assurance du NFP
Sur le plateau de France 3 Occitanie, François Piquemal (LFI), le seul député réélu dès le premier tour ose le dire, en réponse au journaliste : « A ce stade, le Premier ministre, on le voit au Nouveau Front populaire, vu les premières estimations (…) On a un programme clair ». Et ce malgré la faiblesse de l’avance en nombre de sièges.
20 heures – Toulouse – Joie à la Bourse du travail
Secrétaire départemental de l’UDCGT 31 Cédric Caubère est sur le podium et salue « l’union, la nécessaire union, qui a été rendue indispensable avec la création du Nouveau Front populaire (…) Bravo ! » La salle pleine scande en chœur : « Front populaire. Tous ensemble, tous ensemble ».
Cédric Caubère poursuit : « Quels que soient les résultats, nous affirmons que nous devons continuer à nous mobiliser par la grève (…) La présence du Rassemblement National à l’Assemblée nationale ne sera jamais rendue légitime au regard des travailleurs et travailleuses. Nous exigeons un front social. La seule mesure, c’est ce qu’ont mis en place les anciens du Conseil national de la résistance ».
Lorsque s’affiche la composition de l’Assemblée d’après les premières estimations, ce sont des cris de joie. « Front populaire », scandent les militants et sympathisants. Puis « Somos tutti anti‐fascisti ». L’ambiance est déjà à la fête, comme en plein cortège d’une manifestation.
« Le RN est troisième ! » s’exclame une jeune femme en se jetant dans les bras de son amie. « Ça va mieux », affirme François Fehner, un artiste et militant de gauche, qui fait partie des fondateurs du Nouveau printemps toulousain.
20 heures – Nantes – Plusieurs centaines de personnes sur la place de Bretagne
A l’appel de syndicats, près de 500 personnes se sont rassemblées place Bretagne depuis 19h30. Soulagement dans la foule à l’annonce des résultats. A quelques mètres du rassemblement, une vingtaine de camion de CRS sont postés sur le cours des 50 otages
20 heures – Lyon – À Saint‐Priest, énorme déception au QG du RN du Rhône
« Allez on applaudit quand même quoi, on progresse ». André Pozzi, responsable local du RN tente de remotiver la quarantaine de militants et candidats d’extrême droite rassemblés dans son pavillon à Saint‐Priest, dans la banlieue Est de Lyon. À l’annonce des premières estimations nationales, qui placent la gauche en tête, c’est la douche froide. « On est déçus, ça va être le bordel », grommelle un jeune militant.
« On ne s’attendait pas du tout à ça » admet Cédric Pignal, candidat du RN dans la 7e circonscription du Rhône face à Abdelkader Lahmar et le débuté sortant Alexandre Vincendet. « J’ai réfléchi à me désister, finalement je me suis maintenu même si ça m’embête de faire gagner un Insoumis », explique‐t‐il. Décidément pas sa soirée.
20 heures – Paris – Renversement de tendance. Le RN troisième. Ensemble derrière le Nouveau Front Populaire, grand vainqueur du scrutin.
Sur le plateau de France 2, Laurent Delahousse et Anne‐Sophie Lapix annoncent la première estimation d’Ipsos :
- Rassemblement National et alliés : 132 à 152 sièges
- LR‐DVD : 57 à 67 sièges
- UDI‐DVC : 6 à 8 sièges
- Ensemble : 150 à 170 sièges
- Divers gauche : 13 à 16 sièges
- Nouveau Front populaire : 172 à 192 sièges
L’ordre des partis donné sur TF1 (Ifop) est semblable, même si les fourchettes varient.
19h55 – Mairie de Tourcoing – La victoire de Darmanin se profile déjà
Sur un écran géant de l’hôtel de ville de Tourcoing, les résultats des premiers bureaux de vote dépouillés défilent. À l’exact opposé du premier tour où il n’avait récolté que 36 % des voix, Gérald Darmanin compte une large avance sur son adversaire du RN. Il remporte plus de 60 % voire plus de 75 % des voix dans plusieurs bureaux de « sa » ville » dont il a été maire entre 2014 et 2017. De quoi tuer le suspense.
Dans l’imposant hall de la mairie, les journalistes trépignent. CNews, RTBF, France 2, France Bleu, France Inter, TF1, M6, BFMTV, RFI, RMC.… ils sont venus en nombre pour suivre les résultats au plus près du ministre de l’Intérieur, lui qui a d’ores et déjà annoncé qu’il quitterait le gouvernement en cas de victoire.
19h50 : la participation au plus haut
Selon la plupart des instituts de sondage, la participation au second tour devrait atteindre des niveaux jamais atteints depuis 1997. Ipsos parle, par exemple, de 67,1%.
19h40 – Lyon – Café Volver, QG du Nouveau Front populaire
Comme dimanche dernier, les candidats lyonnais du Nouveau Front populaire (NFP) et leurs soutiens se sont donnés rendez‐vous au Volver, un café du 3e arrondissement. Sur place, près de 200 personnes sirotent des bières et autres boissons sur la terrasse… avec anxiété. « On échappera sûrement à la majorité absolue du RN et on sera soulagé, commente Barbara, une électrice lyonnaise. Mais les résultats seront dans tous les cas une mauvaise nouvelle. » A ses côtés, son mari Emmanuel raconte ses séances de tractages, pour les candidats du NFP, dans les 12e et 13e circonscriptions du Rhône… les premières pour lui depuis 2007 et « le duel présidentiel Sarko‐Royal », se souvient‐il.
Quelques mètres plus loin, Mélanie, 33 ans, est venue avec un ami. Elle n’est ni militante ni encartée, « mais ce qu’il s’est passé depuis la dissolution me fait sérieusement réfléchir et me pousse à m’engager ». Celle qui a voté dimanche dernier pour l’écologiste Marie‐Charlotte Garin, élue dès le premier tour dans la 3e circonscription du Rhône, songe à frapper à la porte d’Europe Ecologie‐Les Verts (EELV). « J’espère qu’on assistera à un sursaut et que tout le monde, politiques et citoyens, prendra ses responsabilités », souffle‐t‐elle.
19h30 – Nantes – Ambiance tendue sur le plateau de TéléNantes
« Et vous, vous avez des estimations ? » Dans les coulisses de TéléNantes , alors que le direct débute à 19h30, chacun est rivé sur son téléphone. On se salue du bout des mains. Voire on ne se salue pas du tout. Valérie Oppelt, conseillère municipale macroniste, Gauthier Bouchet, responsable départemental du RN en Loire‐Atlantique et Laurent Dejoie, président de LR en Loire‐Atlantique, restent chacun dans leur couloir en attendant les premiers résultats à 20h.
19 heures – Tourcoing – L’un des quartiers les plus pauvres de la ville boude les urnes
18 heures pile. Le léger tintement d’une clochette retentit. Le signe que « les opérations de vote sont fermées dans le bureau 217 », comme le proclame son président, Pierric Desplechin. Au centre social du quartier de la Bourgogne – le plus défavorisé de la ville avec un taux de pauvreté qui frôle les 60 % – la journée a été bien calme. Tout comme au premier tour, l’abstention dépasse les 65 %…
« On a de moins en moins d’habitants… Ils démolissent tout », confie Marie‐Odile, 71 ans, habitante de toujours de ce quartier en plein renouvellement urbain et participante au dépouillement. La grande détresse des “Bourguignons” aurait pu être l’un des enjeux de la campagne… mais il n’en a rien été tant la dynamique nationale a tout éclipsé.
Ici, dans la 10e circonscription, le second tour voit s’affronter l’expérimenté Gérald Darmanin – toujours vainqueur depuis 2012 avec son suppléant Vincent Ledoux – au novice du Rassemblement national Bastien Verbrugghe. L’employé d’une chocolaterie à Roncq (l’une des communes de la circo) vit sa première campagne. Un sacré baptême du feu puisqu’au premier tour il n’a été devancé que de 837 voix par le ministre de l’Intérieur et l’a même battu à Tourcoing.
Au bureau 217 – l’un des quatre situés dans le quartier de la Bourgogne – c’est la candidate du Nouveau Front populaire Leslie Mortreux qui s’était classée largement en tête au 1er tour, avant de se désister pour « faire barrage au RN ». Une consigne de vote qui semble avoir été bien comprise par les électeurs de ce bureau : ils ont voté à 78 % pour l’ancien maire de Tourcoing.
19 heures – Toulouse – Trois circonscriptions à enjeux
La participation est en hausse en Haute‐Garonne. A 17 heures, 63,98 % des électeurs et électrices ont déjà glissé un bulletin dans l’urne. Ils étaient 59 % à l’avoir fait dimanche dernier, à la même heure [Lire plus bas]. C’est déjà largement plus que les 53,48 % de participation définitive au soir du second tour, en 2022.
Résultats serrés au premier tour, désistements républicains, reports de voix hasardeux, dans le département, trois circonscriptions sont à surveiller particulièrement ce soir dans le département : la 3e, où les candidates LFI‐NFP et Renaissance sont au coude‐à‐coude dans une triangulaire ; la 7e où le candidat LR‐RN a une large avance sur le député sortant LFI‐NFP ; et la 8e, le candidat d’extrême droite était en tête dimanche dernier face au député sortant PS‐NFP.
Lyon – 18h45 – 6e arrondissement : « Ils n’ont même pas mis sa tête ! »
Ballet d’électeurs incessant devant l’entrée de l’école Créqui dans le 6e arrondissement de Lyon. A gauche du portail, sur les panneaux d’affichage, les portraits de la socialiste Sandrine Runel, investie par le Nouveau Front populaire, et celui de la macroniste et députée sortante Anne Brugnera, deux des candidates du second tour dans cette 4e circonscription du Rhône. Nulle trace en revanche du visage de Yannick Chaumont, le représentant du RN. Seul son nom apparaît sous les images de Marine Le Pen et Jordan Bardella. « Ils n’ont même pas mis sa tête ! », commente un électeur avant de se rendre à l’isoloir.
Thomas, 53 ans, sort du bureau de vote. Lui a voté ce matin, mais il a accompagné sa compagne en cette fin d’après‐midi. « Nous avons choisi celle qui était la mieux placée pour battre le RN », confie‐t‐il, sans citer le nom de Sandrine Runel. L’adjointe au maire de Lyon est arrivée en tête le 30 juin, suscitant une petite surprise dans cette circonscription lyonnaise qui compte les beaux quartiers du 6e arrondissement. « Le profil socialiste de la candidate et le fait qu’elle participe à la majorité à la vile de Lyon a été déterminant pour nous, reprend Thomas. Cela aurait été plus compliqué avec un insoumis. » « On sait de toute façon que les membres du Front populaire ne gouverneront pas tous ensemble », conclut‐il.
17h30 – Lyon – Dans les Monts du Lyonnais, « on fait barrage et on commence l’apéro »
Croisé devant la mairie de Saint‐Martin‐en‐Haut (Rhône) Julien* a coincé sa carte d’électeur dans le gros pack de bières qu’il trimballe sous le bras. Des paquets de chips dépassent du sac plastique qu’il porte en bandoulière. Le jeune homme de 22 ans, manutentionnaire en intérim, vient de glisser un bulletin Thomas Gassilloud dans l’urne. Un vote sans enthousiasme pour sauver le député macroniste sortant, élu depuis 2017. Ce chef d’entreprise est en ballotage favorable face à la candidate du RN Cécile Patout, une professeure de lettres lyonnaise, inconnue dans la circonscription.
Qualifiée au second tour, mais à la troisième place, la candidate du Nouveau Front populaire s’est désistée. La pilule est amère pour Julien, qui se décrit comme un « fêtard anticapitaliste » encore un peu chiffonné par sa soirée de la veille. « Dans le Sud, ils ont Philippe Poutou au second tour, ça a quand même plus de gueule ! », rigole‐t‐il. « Pour moi, c’est un vote d’hygiène. On lave la démocratie de l’extrême droite, mais ça ne rend pas la politique plus propre ». Il a prévu de rejoindre quelques amis en colocation dans les environs pour y passer la soirée. En voilà un qui appelle. « Allô ? Oui, on vote, on fait barrage et on commence l’apéro », lui lance Julien en s’installant sur son scooter. Et de conclure, en faisant tourner le moteur : « Au moins, avec les fachos, on a un prétexte pour se rassembler ».
17h20 – Paris – Un niveau de participation record.
Du jamais vu depuis 1981. Comme la semaine dernière, la participation à ce second tour des élections législatives atteint des niveau inédits depuis… 1981. Plus de détails avec ce tweet du constitutionnaliste Jean‐Philippe de Rosier, professeur de droit public à l’université de Lille :
🔴 #Législatives2024 | Taux de participation à 17h
🗳️ Le taux de participation à 17h au 2nd tour des élections législatives s’élève à 59,71%
↗️ Nette hausse par rapport à 2022 (38,11%), de plus de 20 points
➡️ Stable par rapport au 1er tour (59,39%)
🔝 Record depuis 1981 ‼️ pic.twitter.com/opgZcuefBj
— JPh Derosier (@JPhDerosier) July 7, 2024
La participation à 17 heures
17 heures – Paris - La participation toujours en hausse
Au niveau national, le taux de participation à 17 heures atteint 59,71%, selon le ministère de l’Intérieur. C’est (légèrement) mieux qu’une semaine plus tôt à la même heure (59,39%). Cette très forte mobilisation masque néanmoins des disparités selon les départements.
- Dans le Nord : la participation était de 58,56% à 17 heures, soit 2,31 points de moins qu’au premier tour, le 30 juin. Mais c’est 24,41 points de plus qu’au second tour de 2022 (34,15%)
- Dans le Rhône : 56,37% des électeurs s’étaient rendus aux urnes à 17 heures. C’est un peu moins qu’une semaine plus tôt (57,01%) mais nettement mieux qu’en 2022 (38,09%).
- En Loire‐Atlantique : la participation était toujours en baisse par rapport à la semaine dernière : 63,67% contre 65,1%. On reste néanmoins largement au‐dessus du niveau atteint il y a deux ans, où seulement 41,69% des électeurs s’étaient déplacés à la même heure.
- En Haute‐Garonne : en légère baisse par rapport au premier tour à midi, la participation est en revanche nettement meilleure à 17 heures. Selon la préfecture, 63,98% des électeurs se sont déjà rendus aux urnes. C’est presque cinq points de mieux que le 30 juin (59,08%).
16h40 – Lille - Darmanin, moins souverain que jamais.
Gérald Darmanin a voté à Tourcoing un peu avant 16 heures 30, sous les objectifs des caméras de BFM.
Législatives : Gérald Darmanin a voté à Tourcoing, dans le Nord pic.twitter.com/CGbA9prEUG
— BFMTV (@BFMTV) July 7, 2024
Dans la 10e circonscription du Nord, le ministre de l’Intérieur est moins souverain qu’attendu. Au premier tour, il n’a devancé le candidat RN que de 837 voix. L’occasion de lire ou relire le décryptage de Mediacités sur les enjeux de ce second tour dans le Nord.
16h30 – Les raisons d’une participation exceptionnelle
Pour le politologue et maître de conférence à l’Université de Lille, Tristan Haute, l’explication est simple : « Il y a un véritable enjeu. On est sur une configuration beaucoup plus proche de la présidentielle que des législatives. Dans ce scrutin, la participation est un petit peu plus faible que dans une présidentielle où il y a un vrai enjeu de bascule de majorité. Mais on est davantage sur cette logique que sur celle en vigueur depuis 2002, quand il s’agissait surtout de donner une majorité législative au président tout juste élu. Il y a aujourd’hui un enjeu identifié par les électeurs et les électrices : transformer la majorité à l’Assemblée. »
Tristan Haute n’est donc pas surpris de voir des circonscriptions où la participation est traditionnellement très faible se mobiliser à cette occasion. « La rupture avec le vote est rarement totale, souligne‐t‐il. Par exemple, pour la séquence législatives‐présidentielle 2022, le fait de s’abstenir à tous les tours de scrutins ne concerne que 16 % du corps électoral. Ce qui est dominant, c’est la participation intermittente. C’est d’aller voter mais pas à tous les tours de scrutin. La participation constante ne concerne qu’un tiers de la population. Tout l’enjeu est donc de savoir à quel point ces électeurs intermittents vont être mobilisés au cours de ces échéances. Ils l’étaient déjà un peu plus aux Européennes. Là ils le sont plus qu’aux législatives de 2022. »
15h30 - Vote pour l’extrême droite : les métropoles pas à l’abri
Encore quelques heures avant les premières estimations et les premiers résultats. L’occasion de relire notre entretien avec Olivier Bouba Olga sur les spécificités du vote des métropoles, où l’extrême droite enregistre des résultats largement inférieur au reste du pays. Le chercheur en sciences sociales à l’université de Poitiers a compilé plus d’une centaine d’indicateurs statistiques pour les recouper avec les résultats du premier tour des élections législatives. Son analyse bat en brèche l’analyse d’un « vote des villes » acquis à la gauche contre celui d’un « vote des champs » forcément RN.
Vote pour l’extrême droite : « Les métropoles ne sont pas à l’abri »
Les premiers chiffres de la participation
12 heures – Paris - Au niveau national, le taux de participation s’élevait à 26,63% à la mi‐journée, d’après le ministère de l’Intérieur. Un chiffre inédit depuis 1981. Si le nombre de votants est encore en hausse par rapport à un premier tour déjà historique (25,9%), la participation n’a pas augmenté dans tous les départements.
- Dans le Nord : la participation était de 24,03% à 12 heures, soit 1,31 points de plus qu’au premier tour.
- Dans le Rhône : 26,17% des électeurs s’étaient rendus aux urnes à la mi‐journée. Ils n’étaient que 25,02% à la même heure dimanche dernier
- En Loire‐Atlantique : la participation était cette fois en baisse à midi : 24,61% contre 25,84% la semaine dernière.
- En Haute‐Garonne : les électeurs étaient là‐aussi (légèrement) moins mobilisés que sept jours plus tôt, avec une participation en baisse de 0,2 points (28,84% contre 29,04%).
12 heures – Lille, Lyon, Nantes, Paris, Toulouse – Bienvenue sur ce direct
Bonjour et bienvenue dans ce direct. Depuis les quatre villes où Mediacités est implanté, nos journalistes vous feront vivre au plus près du terrain cette journée électorale historique.
Aucun commentaire pour l'instant