Lancer un plan de sécurisation des itinéraires cyclables et piétons en sanctuarisant 10 millions d’euros par an
Mairie Mobilités
Promesse invérifiable
Promesse de Jean-Luc Moudenc
Liste majoritaire à la mairie de Toulouse
Divers Droite

L’analyse de Mediacités

Mis à jour le 09/06/2025
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À la mi-mandat, Jean-Luc Moudenc se targuait d’avoir doublé le budget vélo métropolitain, le portant à 80 millions d’euros sur la période 2020-2026, soit 13,3 millions d’euros par an.
Dans ce budget, 60 millions d’euros devaient, selon la mairie, améliorer le réseau cyclable entre 2020 et 2026, soit dix millions par an. C’est toujours en deçà du budget de 25 millions d’euros préconisé par la commission d’enquête publique du Projet Mobilité 2020-2030. 

Ainsi, pour les années 2021 et 2022, Toulouse Toulouse affirmait avoir dépensé 22,5 millions d’euros pour "mettre en sécurité et résorber les discontinuités, aussi bien piétonnes que cyclables", soit un peu plus de onze millions d’euros par an.  

L'analyse des comptes administratifs de Toulouse Métropole remet en cause cette communication.

En 2021 et 2022, la collectivité a alloué 15,4 millions d'euros à l'ensemble de son budget vélo. C'est moitié moins qu'annoncé. D'après l'analyse des données disponibles en ligne, 14,2 kilomètres d’aménagements plus ou moins protecteurs pour les cyclistes – trottoirs cyclables, contre-allées, couloirs de bus praticables en vélo, voies vertes, réseau vert – ont été construits à Toulouse sur ces deux années.

Pour rattraper le retard, l'enveloppe globale a été portée à 18,4 millions d’euros en 2023 et en 2024. À ce jour, 58 millions d'euros ont été alloués à la construction et à la sécurisation des réseaux cyclables de Toulouse Métropole, soit 11,5 millions d'euros par an.

Impossible à ce stade de savoir si la priorité a été mise sur la sécurisation des réseaux et la lutte contre les discontinuités.

 

La persistance des discontinuités


Une chose est sûre, à quelques mois de la fin du mandat de Jean-Luc Moudenc, celles-ci n’ont pas été gommées de la ville rose. De nombreux aménagements cyclables ont été pointés du doigt pour leur discontinuité. Si Toulouse Métropole a promis de rectifier le tir, la nouvelle piste cyclable à Croix-de-Pierre est considérée comme "dangereuse, inachevée, inaccessible" par les cyclistes. 

Certains aménagements ont toutefois été réalisés pour sécuriser les cyclistes et les piétons. Dans le quartier de Patte-d’Oie, un nouveau plan de circulation a été mis en place pour libérer de l'espace sur la voirie pour créer des itinéraires cyclables sécurisés et promouvoir le vélo et la marche. 

Les carrefours sont aussi concernés par des travaux dans l'objectif de les sécuriser.  Pourtant, l’année dernière, deux accidents au niveau de carrefours pointés du doigt par les riverains pour leur dangerosité, l’un boulevard des Crêtes et l’autre boulevard Jacques Chirac, ont coûté la vie à deux piétons.

 

Pas assez de M12


Concernant l’installation de cédez-le-passage cyclable, 200 panneaux M12 – panneau triangulaire qui autorise les cyclistes à passer quand le feu est rouge – étaient installés à Toulouse en 2020. La même année, Nicolas Misiak, conseiller municipal de la majorité, promettait d’en déployer 800 autres. Aujourd’hui, Toulouse compte seulement 489 cédez le passage cyclable. C'est moitié moins que le millier promis en début de mandat.

Du côté du stationnement gratuit et sécurisé pour les vélos, comme de la création de 3 000 places de stationnement, les résultats ne sont pas au rendez-vous. Cette promesse de campagne spécifique n'a pas été tenue à ce jour. Les places de stationnements sécurisées créés lors du mandat sont majoritairement payantes et il manque encore 600 places pour atteindre l'objectif annoncé.

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