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Le bilan de Radar
Les promesses phares de Jean‐Luc Moudenc
Nos journalistes suivent les engagements du maire de Toulouse et président de Toulouse Métropole sur certains dossiers clés. Ce travail de suivi va durer jusqu’en 2026. Et nous avons besoin de vous : alertez‐nous si vous disposez d’une information au sujet de l’une de ces promesses.
Explorer toutes les promesses
Dans son programme pour les élections municipales de juin 2020, Jean‐Luc Moudenc a multiplié les promesses. Nous en avons recensé 302 au total. Aidez nos journalistes à vérifier si ces engagements sont tenus.
Désengorger le quartier Saint‐Simon
Concrètement, il s’agit de requalifier l’avenue Eisenhower, de construire les échangeurs de Roques et du Chapitre et de réaliser le boulevard urbain ouest (BUO permettant de dévier la RD24) et le boulevard urbain du Canal Saint‐Martory (BUCSM). Ce dernier est séquencé en quatre phases, la première consistant à contourner le quartier Saint‐Simon.
Concernant l’avenue Eisenhower, la concertation publique lancée en 2023 permet d’en savoir un peu plus. Le chantier est estimé entre 11 et 17 millions d’euros. Le franchissement de l’A64 coûterait lui entre 4,5 et 35 millions d’euros. Les travaux sont censés débuter en 2025 et se poursuivre en « 2026 et après ».
Pour la phase 1 du Bucsm, aucun calendrier de travaux n’est connu à ce jour. Un appel d’offres de maîtrise d’œuvre a été lancé en février 2025 par Toulouse Métropole. Et des études sont actuellement menées sur les habitudes de circulation des habitants du quartier Saint‐Simon. « La mairie reste très opaque sur ses actions. Donc on reste dans le flou », observe Antonin Arquey, membre du collectif Axe Vert La Ramée, opposé au projet.
Le quartier Saint‐Simon n’étant pas désengorgé et la première phase du Bucsm n’étant pas encore réalisée, cette promesse de campagne n’est pas tenue à ce jour.
Accompagner le projet de RER toulousain
À Toulouse, l’offre TER est parmi les plus insuffisantes de France. En s’appuyant sur des analyses faites par l’opérateur privé de transports publics Transdev et des experts de la mobilité, Le Monde révèle que, pour une place de TER disponible, 10 à 18 personnes entrent dans le pôle urbain de Toulouse.
L’une des réponses des collectivités est la réalisation des Services express régionaux métropolitains (Serm). Mais ce n’est que le 12 décembre 2024 que Toulouse Métropole, Tisséo, la Région, le Département se sont mis autour de la table pour approuver, le 12 décembre 2024, le financement d’une “mission de préfiguration” des Serm.
Un stade embryonnaire qui a poussé Isabelle Hardy, co‐présidente du groupe écologiste/générations à la Métropole, à accuser Jean‐Luc Moudenc d’être le « maillon faible » du projet dans Actu Toulouse. Ce à quoi le maire a répondu en pointant du doigt les lenteurs de l’État.
De son côté, Benoît Lanusse, président de Rallumons l’Étoile, une association créée en 2018 pour promouvoir la création d’un véritable RER toulousain, a appelé les collectivités à accélérer la cadence, le 5 février 2025.
Les collectivités ont finalement emboîté le pas et lancé la phase de préfiguration du projet le 3 mars 2025, notamment pour préparer le plan de financement du Serm. Un dossier de synthèse doit être présenté à l’été 2025. Toujours en phase préliminaire, le Serm pourrait être mis en service en 2040. Difficile dans ces conditions de considérer que le maire de Toulouse appuie efficacement le projet.
Faire avancer la cause de la LGV
« Les habitants de la métropole toulousaine ont payé pour que Bordeaux ait sa LGV, a réagi le maire toulousain en octobre 2024. Cette attitude traduit un profond mépris pour tous les habitants et usagers du rail des Landes, du Pays Basque, du Béarn ainsi que du Midi toulousain et agenais. Pierre Hurmic préfère un mur de camions entre Bordeaux et l’Espagne plutôt que d’augmenter les capacités ferroviaires pour le report modal. »
Sous sa présidence, Toulouse Métropole a acté le versement de près de onze millions d’euros pour ce projet, dès 2024. Au total, la collectivité doit contribuer à hauteur de 624,4 millions d’euros. Le plan de financement a été décidé le 19 février 2022, avec un coût total estimé à 14,3 milliards d’euros.
L’État et les collectivités locales se sont engagés à prendre chacun 40 % du coût en charge et les 20 % restant doivent être financés par l’Union européenne. Mais pour l’instant, l’État n’est pas au rendez‐vous. Les collectivités se chargent d’avancer la trésorerie et si de nouvelles pistes de financement ne sont pas trouvées rapidement, le chantier pourrait prendre du retard.
En pratique, les travaux de la Ligne grande vitesse (LGV) ont été lancés en février 2024, après le feu vert donné par la Préfecture de Haute‐Garonne. Le directeur général de la Société du Grand Projet du Sud‐Ouest a réaffirmé sa volonté de terminer le chantier de la nouvelle ligne Bordeaux‐Toulouse en 2032, ou 2033. En 2020, la mise en service était prévue en 2030.
Le projet rencontre aussi des résistances. Une zone à défendre, baptisée la Guinguette Vaillante, s’est implantée sur le site des premiers aménagements au nord de Toulouse et a perturbé les premiers travaux. Derrière cette opposition, on retrouve Les Soulèvements de la Terre et LGV Non Merci, qui dénoncent un projet qui nécessite l’artificialisation de 4 800 hectares de terres.
Améliorer la fréquence du métro pendant les vacances
Ce ralentissement a été contesté par les usagers du service, mécontents de se retrouver parfois « entassés » dans un métro bondé. À l’été 2022, les rames de ligne A circulaient toujours à une fréquence de 5 à 6 minutes pendant les vacances. Des rames ajustées à la fréquentation, tout comme celles de la ligne B, assure l’opérateur de transports.
Finalement, à l’été 2023, Tisséo a divisé par deux le nombre de rames de la ligne A pendant les grandes vacances, tout en doublant la fréquence des passages aux heures de pointe. Objectif : faire baisser la facture d’électricité de Tisséo tout en réduisant le temps d’attente sur le quai. Depuis cette date, le temps d’attente n’excède pas les trois minutes entre deux rames de la ligne A, en période de vacances scolaires.
Jean‐Luc Moudenc a donc tenu sa promesse en augmentant la fréquence pendant les vacances. Mais l’été, même si l’opération a été reconduite en 2024, cela se fait au détriment de la longueur des rames et ne fait pas l’unanimité chez les usagers.
Construire la 3ème ligne de métro de Colomiers à Labège
L’histoire semble donner raison aux opposants du maire de Toulouse, puisque ce dernier a reconnu le 23 septembre que ce chantier sera probablement décalé, sans préciser à quelle date, à ce stade. Le 16 septembre, il annonçait les travaux devrait débuter fin 2022.
Le 14 décembre, le président de Toulouse métropole a finalement annoncé une mise en service fin 2028, en raison de l’impact du coronavirus sur les finances de la collectivité.

Ligne C du métro à Toulouse : la réponse de Sacha Briand aux élus AMC

Le bilan carbone de la troisième ligne de métro toulousain vire au casse‐tête

Bataille de chiffres sur le bilan carbone de la troisième ligne de métro toulousaine
Jean‐Luc Moudenc se résout à décaler la mise en service de la 3e ligne de métro à 2028
Fermer le pont Saint‐Pierre aux voitures
La mairie annonce cependant que le pont va être aménagé. Dans un premier temps, les stationnement vont être supprimés du côté de La Grave afin d’agrandir les trottoirs. Des arbres et végétaux doivent être plantés avant la fin mars 2023.
La mairie promet ensuite « une nouvelle concertation citoyenne sur la fermeture définitive du pont aux voitures se déroulera prochainement sur la plateforme Jeparticipe.metropole.toulouse.fr ».
Étonnamment, la mairie anticipe le résultat en prévoyant d’ors et déjà de maintenir la circulation automobile dans le sens Saint‐Cyprien‐place Saint‐Pierre, fin 2023. La semi‐fermeture du pont permettra de libérer de la place pour une piste cyclable à double sens.
Lancer un plan de sécurisation des itinéraires cyclables et piétons en sanctuarisant 10 millions d’euros par an
Dans ce budget, 60 millions d’euros devaient, selon la mairie, améliorer le réseau cyclable entre 2020 et 2026, soit dix millions par an. C’est toujours en deçà du budget de 25 millions d’euros préconisé par la commission d’enquête publique du Projet Mobilité 2020–2030.
Ainsi, pour les années 2021 et 2022, Toulouse Toulouse affirmait avoir dépensé 22,5 millions d’euros pour « mettre en sécurité et résorber les discontinuités, aussi bien piétonnes que cyclables », soit un peu plus de onze millions d’euros par an.
L’analyse des comptes administratifs de Toulouse Métropole remet en cause cette communication.
En 2021 et 2022, la collectivité a alloué 15,4 millions d’euros à l’ensemble de son budget vélo. C’est moitié moins qu’annoncé. D’après l’analyse des données disponibles en ligne, 14,2 kilomètres d’aménagements plus ou moins protecteurs pour les cyclistes – trottoirs cyclables, contre‐allées, couloirs de bus praticables en vélo, voies vertes, réseau vert – ont été construits à Toulouse sur ces deux années.
Pour rattraper le retard, l’enveloppe globale a été portée à 18,4 millions d’euros en 2023 et en 2024. À ce jour, 58 millions d’euros ont été alloués à la construction et à la sécurisation des réseaux cyclables de Toulouse Métropole, soit 11,5 millions d’euros par an.
Impossible à ce stade de savoir si la priorité a été mise sur la sécurisation des réseaux et la lutte contre les discontinuités.
La persistance des discontinuités
Une chose est sûre, à quelques mois de la fin du mandat de Jean‐Luc Moudenc, celles‐ci n’ont pas été gommées de la ville rose. De nombreux aménagements cyclables ont été pointés du doigt pour leur discontinuité. Si Toulouse Métropole a promis de rectifier le tir, la nouvelle piste cyclable à Croix‐de‐Pierre est considérée comme « dangereuse, inachevée, inaccessible » par les cyclistes.
Certains aménagements ont toutefois été réalisés pour sécuriser les cyclistes et les piétons. Dans le quartier de Patte‑d’Oie, un nouveau plan de circulation a été mis en place pour libérer de l’espace sur la voirie pour créer des itinéraires cyclables sécurisés et promouvoir le vélo et la marche.
Les carrefours sont aussi concernés par des travaux dans l’objectif de les sécuriser. Pourtant, l’année dernière, deux accidents au niveau de carrefours pointés du doigt par les riverains pour leur dangerosité, l’un boulevard des Crêtes et l’autre boulevard Jacques Chirac, ont coûté la vie à deux piétons.
Pas assez de M12
Concernant l’installation de cédez‐le‐passage cyclable, 200 panneaux M12 – panneau triangulaire qui autorise les cyclistes à passer quand le feu est rouge – étaient installés à Toulouse en 2020. La même année, Nicolas Misiak, conseiller municipal de la majorité, promettait d’en déployer 800 autres. Aujourd’hui, Toulouse compte seulement 489 cédez le passage cyclable. C’est moitié moins que le millier promis en début de mandat.
Du côté du stationnement gratuit et sécurisé pour les vélos, comme de la création de 3 000 places de stationnement, les résultats ne sont pas au rendez‐vous. Cette promesse de campagne spécifique n’a pas été tenue à ce jour. Les places de stationnements sécurisées créés lors du mandat sont majoritairement payantes et il manque encore 600 places pour atteindre l’objectif annoncé.
Transformer l’avenue des États‐Unis/route de Paris et le boulevard Eisenhower
Le bilan de la concertation « sera présenté en 2025″ et donnera lieu à une enquête publique. L’achèvement des travaux, dont le coût total est estimé à 139 millions d’euros, est prévu pour 2035.
Concernant l’avenue Eisenhower, la concertation publique lancée en 2023 permet d’en savoir un peu plus. Le chantier est estimé entre 11 et 17 millions d’euros. Les travaux sont censés débuter en 2025 et se poursuivre en « 2026 et après ».
La promesse est donc non tenue pour le mandat actuel.
Construire un Réseau Express Vélo de 13 lignes
De fait, dès le début du mandat de Jean‐Luc Moudenc, l’ambition a été revue à la baisse. Au lieu des 290 km planifiés initialement, seule la moitié des pistes cyclables devait être mises en service à la fin du mandat, soit 145 km.
Toulouse Métropole a lancé une grande concertation sur le projet en 2022 pour déterminer les tracés avec la population. Une lenteur à se mettre en route que lui a reprochée l’association 2 Pieds 2 Roues dans une lettre ouverte, regrettant le « retard » du projet.
A la date de juin 2025, l’association a recensé 30 km de pistes réalisées et 21 km dont les travaux sont en cours ou planifiés. Près de 7 km de réseau auraient été abandonnés.
En novembre 2024, le groupe écologiste de Toulouse a dénoncé un bilan vélo “inexistant” sur les mandats de Jean‐Luc Moudenc et pointe du doigt le fait qu’aucune ligne REV n’a été inaugurée. Dans leur communiqué, les élus déplorent aussi l’aménagement « tronçon par tronçon” des pistes, qu’ils qualifient de « dangereux » et « erratique ». Pour les écologistes de Toulouse, « il est fort improbable qu’une seule ligne soit inaugurée d’ici 2026 ».
Jean‐Luc Moudenc n’a pas tenu sa promesse. Peut‐être figurera‐t‐elle à nouveau dans son programme en 2026 ?
Expérimenter les bus à hydrogène

L’expérimentation des bus à hydrogène reportée sine die à Toulouse
Expérimenter le parking intelligent en centre‐ville
Resservie pendant la campagne, l’idée n’était pas neuve. En 2010, la commune annonçait l’expérimentation du projet Statio‐Lib dans le quartier des Chalets. Créé par la start‐up Lyberta, il devait permettre de guider les automobilistes en temps réel vers les places libres et permettre un partage de parkings privés. L’expérimentation a été rapidement stoppée en 2011 après des défaillances techniques.
En 2013, la start‐up Parkisseo a relancé l’idée en proposant une borne capable de centraliser la recherche de places, le temps passé en stationnement, et la détection des automobilistes en infraction. L’expérimentation a bien eu lieu, mais l’entreprise a été liquidée en 2019, avant d’avoir pu donner suite au projet.
Mettre en place l’arrêt à la demande des bus Tisseo la nuit
Les lignes Linéo L1 à L6, L8 à L11 et L14 ont aussi adapté leurs horaires à partir du jeudi soir. De même pour les lignes qui ont été mises en service depuis le début du mandat de Jean‐Luc Moudenc.
La ligne Linéo 10, entrée en service le 29 août 2022, assure des passages toutes les 30 minutes à partir de 21h30, avec un dernier départ à 00h30 en semaine et à 1h du matin à partir du jeudi. Les horaires sont les mêmes pour Linéo 11, mise en service le 29 août 2022 et la ligne Linéo 14 qui a ouvert en septembre 2024.
Promesse tenue donc pour Jean‐Luc Moudenc, même si son mandat a aussi vu mourir le Noctambus, un service qui assurait le transport de 1h à 4h du matin, à partir du jeudi soir, à Toulouse. Il a été abandonné en même temps que la mise en service des métros jusqu’à trois heures du matin le jeudi soir.
Créer un échangeur sur le périphérique au niveau de la Cité de l’Espace
Malgré ces qualités relatives, le projet suscite de nombreuses oppositions. Entre le 26 novembre 2024 et le 7 janvier 2025, une seconde consultation des habitants dans le cadre d’une enquête publique a confirmé le rejet de la jonction Est. Celle‐ci a en effet recueilli 61,3 % de contributions défavorables sur les près de 4 000 avis.
Les opposants dénoncent la disparition d’une zone verte 33 hectares, la pollution des quartiers liés à l’intensification du trafic automobile et l’obsolescence d’un projet onéreux. D’abord estimé à 72,6 millions d’euros en 2018, celui‐ci couterait actuellement 95,5 millions d’euros.
Malgré ces arguments et l’avis de l’Autorité environnementale qui estimait en 2024 que le projet ne contribuait pas à « des objectifs généraux, comme la diminution de gaz à effet de serre », les enquêteurs de la commission d’enquête ont considéré que l’impact environnemental du projet avait un « caractère acceptable » et ont donné leur feu vert, le 10 février dernier.
Dans son rapport, consulté par ActuToulouse, la commission d’enquête conclut que le « développement récent, actuel et futur » justifie le projet, sans quoi « une congestion » des voies dans ce secteur la majeure partie de la journée sera « quasi certaine ». Mais la commission suggère aussi des pistes d’amélioration du projet comme des aménagements plus liés aux transports en commun.
Cette décision met un coup d’accélérateur au projet. Jean‐Luc Moudenc considère que « le débat est terminé » dans La Dépêche du Midi. Et qu’il pourra ainsi tenir sa promesse… pour son hypothétique prochain mandat : le calendrier prévoit le démarrage des travaux en 2025 — sûrement décalés à 2026 – pour une mise en service de la jonction en 2028.
Quant au débat, il est un peu trop tôt pour le clore. Le projet Jonction Est va être soumis au vote lors du conseil métropolitain du 26 juin 2025. S’il est approuvé, le préfet devrait ensuite le déclarer d’utilité publique. Le collectif Non à la jonction Est a réaffirmé sa détermination à ce que ce projet « néfaste et contre‐productif » ne voit pas le jour.
Sanctionner le stationnement gênant entravant la pratique du vélo
Les agents de surveillance de la voie publique (ASVP) font le tour des rues à bord du véhicule pour scanner les plaques et vérifier que le conducteur a bien son ticket. Et épingler les véhicules garés en double file.
https://www.mediacites.fr/decryptage/toulouse/2022/11/04/a‑toulouse-lautomatisation-fait-exploser-les-pv-de-stationnement/
Depuis, d’autres voitures circulent en ville et le nombre de PV pour stationnement illicite a décollé de 71% entre 2022 et 2023. Mais les contestations ont, elles aussi, bondi. Mauvaise lecture des plaques d’immatriculation, mauvaise lecture des cartes PMR (personne à mobilité réduite) : le premier système LAPI a connu beaucoup de ratés.
Un véhicule équipé d’une version plus récente est donc entré en circulation pour corriger le tir. Verdict, les automobilistes n’ont pas cessé de gêner la circulation des vélos en stationnant sur les pistes cyclables, mais la municipalité a fait des efforts pour s’attaquer au problème.
Equiper la flotte de Tisséo pour moitié en bus articulé
Une commande, estimée entre 60 et 80 millions d’euros, a été passée en 2020 par le syndicat des transports de l’agglomération toulousaine pour acheter entre 200 et 250 bus articulés, entre 2020 et 2024.
En 2020, 206 bus articulés circulaient sur les voies toulousaines sur les 586 de la flotte totale de Tisséo, soit 35 % des bus, selon le rapport d’activité de Tisséo. En 2023, 257 bus articulés étaient en circulation, toujours selon le rapport d’activité de la régie des transports, soit 41 % de la flotte de 625 bus.
La part de bus articulés dans la flotte totale des bus Tisséo se rapproche de la moitié. Jean‐Luc Moudenc a tenu sa promesse.
Prolonger le soir les lignes de bus et Linéo dans les quartiers
Les lignes Linéo L1 à L6, L8 à L11 et L14 ont aussi adapté leurs horaires à partir du jeudi soir. De même pour les lignes qui ont été mises en service depuis le début du mandat de Jean‐Luc Moudenc.
La ligne Linéo 10, entrée en service le 29 août 2022, assure des passages toutes les 30 minutes à partir de 21h30, avec un dernier départ à 00h30 en semaine et à 1h du matin à partir du jeudi. Les horaires sont les mêmes pour Linéo 11, mise en service le 29 août 2022 et la ligne Linéo 14 qui a ouvert en septembre 2024.
Promesse tenue donc pour Jean‐Luc Moudenc, même si son mandat a aussi vu mourir le Noctambus. Ce service assurait le transport de 1h à 4h du matin, à partir du jeudi soir, à Toulouse. Il a été abandonné en même temps que la mise en service des métros jusqu’à trois heures du matin le jeudi soir.
Rapprocher les Toulousains de leur emploi par les transports en commun
Celui‐ci comprend la mise en service de plusieurs lignes Linéo, qui proposent des passages de bus à des fréquences plus élevées (un bus toutes les 5 à 9 minutes en heure de pointe, 15 minutes en heures creuses).
La ligne Linéo 10 relie, depuis septembre 2022, le centre commercial de Fenouillet à la station de métro de La Vache. Depuis janvier 2023, la ligne Linéo 11 circule entre Basso‐Cambo et Francazal. Depuis novembre 2024, c’est la ligne de bus Linéo 14 entre Basso Cambo et la gare Matabiau, qui a été mise en service. Son parcours dessert 68 000 emplois, selon ActuToulouse.
La ligne Linéo 7 reliera Saint‐Orens et l’université Paul Sabatier dans les prochains mois. Les travaux d’aménagement de la ligne Linéo 12, censée desservir Borderouge et Rangueil ont commencé en septembre dernier pour une mise en service en septembre prochain.
À ces lignes, s’ajoutent les liaisons express Bus reliant Muret et Basso Cambo et Saint‐Lys‐Fonsorbes‐Colomiers doivent ouvrir au 1er septembre 2025.
Coté métro, la ligne C établira en effet la liaison entre Colomiers, Blagnac, Toulouse et Labège, les principaux bassins d’emploi de la métropole, mais son ouverture n’est prévue qu’à la fin de l’année 2028.
Côté mobilités douces, la construction du Réseau Express Vélo (REV) — 22 lignes réservées aux vélos, sur 270 kilomètres entre le centre‐ville et les zones économiques — est l’une des promesses de campagne 2020 non tenues. À défaut d’être terminé avant la fin de son mandat, le REV sera peut‐être recyclé dans ses promesses de campagne pour 2026.
Développer la location de vélo moyenne durée
« Le service qui souffre le plus de cette dégradation, c’est le service location longue durée (location entre un mois et un an selon le site) », confie Mathilde Durant, directrice de la Maison du vélo, à France Bleue.
La location de vélo à moyenne durée s’est donc dégradée sous le mandat de Jean‐Luc Moudenc, qui n’a pas tenu sa promesse.
Concernant le service itinérant permettant d’emprunter un vélo dans les quartiers de Toulouse, rien ne mentionne ni l’existence ni le projet d’un tel dispositif.
Équiper la ligne C de métro d’un système de récupération de l’énergie de freinage
Comme pour les lignes A et B à Toulouse, et comme pour celles des métros lyonnais, lillois, rennais et en partie parisien, la ligne C du métro toulousaine pourra donc récupérer l’énergie du freinage de ses rames, quand elle sera mise en service fin 2028 au plus tôt. Saluons l’effort.
Doubler les zones 30 et mettre en place des zones 20
Si de ce point de vue, la promesse est respectée sur le papier, le déploiement des mesures destinées à faire respecter les limitations est limité.
Le nombre de chicanes et de dos d’ânes a certes augmenté ces dernières années. Toulouse Métropole a installé 144 ralentisseurs en 2022 et 120 en 2023. Ces installations ont été faites à la hâte pour imposer le respect des limitations, selon Maxime Boyer, le vice‐président de Toulouse Métropole, chargé de la mobilité. Résultat, près de quatre ralentisseurs sur dix ne respecteraient pas les normes, selon les associations d’usagers de la route.
L’installation de 60 radars pédagogiques est aussi au cœur d’une autre promesse de campagne de Jean‐Luc Moudenc. Non tenue, selon l’enquête de Mediacités. Seuls 43 radars pédagogiques sont aujourd’hui installés dans la ville. De nombreux excès de vitesse sont par ailleurs enregistrés par ces radars, a rapporté Mediacités, interrogeant sur leur efficacité. Un automobiliste sur trois ne respectait pas cette limitation de vitesse en 2023, a analysé Mediacités.
Améliorer l’adaptation des bus aux personnes en handicap
Après la mise en accessibilité des véhicules, l’objectif du schéma directeur d’accessibilité programmée (SDAP) sur la période 2016–2024 était de rendre accessibles les arrêts de bus. Toutes les stations de métro, de tramway et du téléphérique Téléo sont accessibles, ainsi que les stations de bus Linéo. Côté bus, 80% d’entre elles le sont aujourd’hui, et Jean‐Luc Moudenc a annoncé que tous les arrêts de bus “classiques” devraient l’être d’ici fin 2026.
Entre 2016 et 2024, 1 388 arrêts ont été mis en accessibilité. Selon le bilan de Tisséo, 38 arrêts l’ont été en 2020, 36 en 2021, 24 en 2022 et 21 en 2023.
Si Jean‐Luc Moudenc a tenu sa promesse en améliorant le réseau de ce point de vue, et en rendant systématiquement accessibles les nouveaux aménagements, c’est une autre histoire pour les infrastructures déjà existantes.
Un système de transport à la demande adapté aux personnes handicapées, baptisé “Tisséo Mobibus”, existe depuis 2003 à Toulouse. Pourtant, le service a connu plusieurs ratés ces derniers mois. En mars dernier, les salariés se sont mis en grève pour dénoncer une dégradation de leurs conditions de travail qui ne leur permet plus de prendre en charge correctement les personnes handicapées. “C’est comme si on transportait des colis”, s’indigne même un délégué syndical de la société qui exploite Mobibus (TPMR).
https://www.mediacites.fr/societe/toulouse/2024/03/25/toulouse-est-elle-un-modele-dinclusion-pour-les-personnes-handicapees/
Améliorer l’accès à l’aéroport en transformant la ligne T2 en navette haute‐fréquence
Jusqu’à présent, la ligne de tramway T2 reliait, depuis 2015, l’arrêt Palais de justice à l’aéroport en 35 minutes en moyenne, pour le prix d’un déplacement en bus ou en métro, soit 1,80 euros. Elle a été suspendue en juin 2023 avec le lancement des travaux de la Ligne Aéroport Express et le restera jusqu’à fin 2026, date prévue de fin du chantier. Avant d’être ensuite connectée à la ligne C du métro, dont l’ouverture est prévue fin 2028.
Actuellement, il faut donc emprunter la navette de bus aéroport, à 9 euros le trajet depuis la gare de Toulouse pour rejoindre l’aéroport en 25 minutes. Une autre solution moins onéreuse est de combiner métro, tramway (ligne T1) et bus depuis Blagnac (ligne 31) pour un temps de trajet estimé à au moins 45 minutes depuis le centre‐ville. Restent sinon les alternatives de prendre la voiture ou le vélo…
Avec des rames toutes les cinq minutes, la future Ligne Aéroport Express, qui reprendra une partie du tracé de la T2, devrait à terme permettre un accès à l’aéroport en 22 minutes depuis Matabiau… Mais pas avant 2028, lorsque la ligne C fonctionnera. En effet, même si sa mise en service officielle est prévue fin 2026, à cette date, la ligne de métro ne sera pas terminée.
Et il ne faudra pas compter sur l’ouverture de la Ligne Aéroport Express pour rendre ce trajet plus économique. Car pour aller à Toulouse‐Blagnac, il faudra s’acquitter d’un ticket spécial, dont le prix devrait avoisiner celui de la navette aéroport, bien que le tarif ne soit pas encore fixé définitivement par Tisséo.
Conclusion : aucune solution n’a été mise en place pour améliorer l’accès à l’aéroport pendant le mandat de Jean‐Luc Moudenc. Au contraire, la seule offre d’itinéraire direct entre le centre‐ville et l’aéroport, alignée sur le prix d’un déplacement, a été supprimée. La promesse de Jean‐Luc Moudenc n’a pas été tenue et la Ligne Aéroport Express ne sera pas mise en service avant la fin de son mandat.
Supprimer les feux tricolores lors du passage des rues en zone 30
En réalité, sur les 700 feux tricolores en place dans la commune, seuls une cinquantaine ont été identifiés comme « supprimables », selon leur localisation, la vitesse du secteur, les conséquences en termes de sécurité routière ou encore la proximité d’une école.
En décembre 2024, une expérimentation a été lancée pour supprimer quelques dizaines de feux tricolores de la ville. Celle‐ci n’a pas fait le bonheur des riverains qui ont dénoncé une circulation dangereuse dans certains quartiers, à la suite de quoi plusieurs feux ont été rétablis.
L’expérimentation, étendue au premier semestre 2025, n’a pas encore de date de fin.
Permettre le stationnement gratuit pour les vélos et créer 3 000 places dans les rues
Pour faire face aux vols de vélos en centre‐ville, Toulouse Métropole et la société Indigo ont équipé, en 2022, une douzaine de parkings de Cyclopark. Ces espaces sécurisés comptent mille places de stationnement vélo, mais les cyclistes y ont accès moyennant un abonnement de six euros par mois pour l’accès à un seul parking ou 10 euros par mois pour l’accès à tous les Cycloparks Indigo. Le tarif passera même à 15 euros par mois en 2027. Pour la gratuité, il faudra repasser.
Côté rues, il n’existe pas de recensement public détaillé du nombre de places de stationnement pour vélo sur la voie publique à Toulouse. Selon, l’AUAT, l’ensemble des communes de Toulouse Métropole disposaient de 10 861 places en 2020. Il y en aurait 13 204 actuellement. Conclusion : s’il manque 657 places de vélo pour atteindre l’objectif des 3 000 places à l’échelle métropolitaine, il est vraisemblable que le bilan soit plus mauvais encore à l’échelle communale.
Poser les bases d’un contournement à l’ouest de Toulouse
En 2016, le maire de Toulouse détaillait déjà à Actu Toulouse, comment ce projet nécessitait « la transformation en voie rapide du Boulevard Eisenhower, qui relie l’A64 à la rocade Arc‐en‐Ciel sur environ trois kilomètres ». Et nos confrères de préciser qu’une enveloppe de trois millions d’euros permettait aux services de Toulouse Métropole de s’atteler à la tâche.
En promettant de « poser les bases » en 2020, alors qu’il y œuvrait depuis des années, le candidat Moudenc n’a donc pas placé la barre bien haute pour respecter sa parole…
Des paroles et des actes
Sur le plan des réalisations, l’avancée du projet reste encore limitée cependant. Toulouse Métropole a donné son feu vert en décembre 2020, à la construction d’un nouveau pont sur la Garonne, au nord de Toulouse, pour désengorger celui de Gagnac.
Aucun tracé définitif n’est validé à ce jour. Les travaux, évalués à 200 millions d’euros, ne commenceront pas avant la fin du mandat de Jean‐Luc Moudenc et le pont ne sera mis en service qu’après 2030.
Pour le reste, le contournement routier prévoit de connecter la route d’Auch à l’ouest, l’A64 vers Foix‐Tarbes au sud‐ouest et l’A62 vers Bordeaux via la rocade Arc‐en‐ciel : 24 kilomètres de nouvelles routes au total.
Concrètement, il s’agit de requalifier l’avenue Eisenhower, de construire les échangeurs de Roques et du Chapitre et de réaliser le boulevard urbain ouest (BUO) permettant de dévier la RD24) et le boulevard urbain du Canal Saint‐Martory (BUCSM). Ce dernier est séquencé en quatre phases, la première consistant à contourner le quartier Saint‐Simon.
Concernant l’avenue Eisenhower, la concertation publique lancée en 2023 permet d’en savoir un peu plus. Le chantier est estimé entre 11 et 17 millions d’euros. Le franchissement de l’A64 coûterait lui entre 4,5 et 35 millions d’euros. Les travaux sont censés débuter en 2025 et se poursuivre en « 2026 et après ».
Pour la phase 1 du Bucsm, aucun calendrier de travaux n’est connu à ce jour. Un appel d’offres de maîtrise d’œuvre a été lancé en février 2025 par Toulouse Métropole. Des études sont actuellement menées sur les habitudes de circulation des habitants du quartier Saint‐Simon. « La mairie reste très opaque sur ses actions. Donc on reste dans le flou”, observe Antonin Arquey, membre du collectif Axe Vert La Ramée, opposé au projet.
Réduire de 230 à zéro le nombre de bus Tisseo diesel d’ici 2026
À mi‐mandat, en 2023, ils étaient 181. Pour tenir cette promesse, il aurait fallu accélérer le rythme et réformer environ 45 bus chaque année entre 2023 et 2026. Hélas, seuls 27 bus diesel ont été retirés entre 2023 et 2024.
En décembre 2024, 154 bus Tisséo roulaient encore au diesel dans les rues de Toulouse.
Étendre le stationnement résident
Mis en place en 2005 à Toulouse, le stationnement résident payant s’est étendu ces dernières années. En 2019, le stationnement résident concernait 41 quartiers à Toulouse, il touche aujourd’hui 55 quartiers.
Selon la mairie, 20 000 des 95 000 places de stationnement sont payantes à Toulouse. Mais ces 20 000 places concernent principalement le centre‐ville. Avec la mise en place du stationnement résident dans les quartiers Amidonniers‐Héraklès‐
Les résidents se voient proposer un abonnement annuel à 135 euros ou 100 euros pour les titulaires d’un abonnement Tisséo. Seuls les véhicules 100 % électriques bénéficient de la gratuité. Cette mesure est destinée, selon la mairie, à éviter les « voitures ventouses » – les véhicules qui restent garés plusieurs jours sur une même place – pour fluidifier le stationnement. Il permet par ricochet d’empocher une somme rondelette en amendes pour stationnement non réglé…
https://www.mediacites.fr/decryptage/toulouse/2022/11/04/a‑toulouse-lautomatisation-fait-exploser-les-pv-de-stationnement/
Avec une seule voiture autorisée à bénéficier du stationnement résident par foyer, cette règle est pointée du doigt par de nombreux habitants qui possèdent plusieurs véhicules.
Fin juin, le quartier du Port Saint‐Sauveur va basculer à son tour. Il sera rejoint en novembre prochain par les quartiers Fontaine Lestang et Croix de Pierre. Loin de soulager les habitants, cette décision a attisé la colère des riverains. Ils dénoncent un manque de transparence sur le nombre de places disponibles et une solution qui n’en est pas une pour régler leurs problèmes de stationnement.
Une pétition a été lancée en réaction par le PCF de Haute‐Garonne, qui plaide plutôt en faveur d’un « vrai programme de développement des transports moins polluants au service de tous ». Même chanson pour le quartier Bonhoure‐Guilhemery, où les habitants ont obtenu la suspension du projet après avoir lancé une pétition qui a atteint mille signatures.
https://www.mediacites.fr/decryptage/national/2023/04/17/jamais-sans-ma-place-de-parking-le-stationnement-en-ville-a-laube-dune-profonde-mutation/
Ajouter des passages piétons sur les grands axes
Concernant les feux tricolores, une expérimentation de feu jaune piéton clignotant a été annoncée en 2023 par le ministère de l’Intérieur. Ces nouveaux feux ne donnent pas le droit au piéton de s’engager, tout en permettant à ceux déjà engagés de finir leur traversée… Ce « temps de dégagement » est censé renforcer la sécurité des piétons. Plusieurs carrefours toulousains devaient être concernés par cette opération, mais aucun bilan n’est connu à ce jour.
En 2020, Jean‐Luc Moudenc promettait aussi la suppression de certains feux tricolores, cette fois‐ci, pour décongestionner le trafic en ville. L’expérimentation, lancée à la fin de l’année 2024, n’a pas été bien accueillie par les piétons qui pointent la dangerosité d’une telle mesure. Certains feux ont même été remis en service.
En 2023, le baromètre des villes marchables soulignait malgré tout une amélioration générale du ressenti des piétons à Toulouse par rapport à 2021. Un résultat qu’on ne sait pas lier à ses actions invérifiables ou d’une portée relative.
Multiplier par cinq les bornes de rechargement électrique
En 2025, 391 points de charge sont à disposition des automobilistes, d’après les chiffres communiqués par Toulouse Métropole. La promesse n’a donc pas été tenue.
Mettre en place des zones à 20 km/h dans les rues étroites et près des écoles
Installer 60 radars pédagogiques
En 2020, au début de son mandat, Jean‐Luc Moudenc a démarré fort et a fait installer 40 nouveaux radars pédagogiques. Mais le maire a ensuite ralenti la cadence. Aujourd’hui, 43 radars pédagogiques sont enregistrés dans la ville. Moins de 60. Jean‐Luc Moudenc n’a pas installé autant de dispositifs que promis.
En 2022 et 2023, Mediacites a dressé le bilan contrasté de l’efficacité des radars pédagogiques. Ceux‐ci enregistrent en effet de nombreux excès de vitesse sans que les autorités ne réagissent pour les réduire.
Lancer le doublement de la ligne B
Le projet du passage en mode XXL de la ligne B, dont les travaux ont été chiffrés à plus de 100 millions d’euros par Tisséo, a été mis en pause, au moins jusqu’à la fin des travaux de ligne C du métro, pour « une question de budget », selon les déclaration de Jean‐Michel Lattes, président de Tisséo à ActuToulouse, en mars 2024.
La ligne C devrait voir le jour à la fin de l’année 2028. Les démarches de doublement des rames de la ligne B XXL n’auront donc pas été lancées par Jean‐Luc Moudenc avant la fin de son mandat.
Lancer une appli permettant de payer différents services de mobilité sur une même plateforme
L’application Tisséo, lancée en 2014, permet depuis 2018 de payer ses tickets de bus, tram et métro et de recharger sa carte Pastel. Si l’application répertorie les véhicules en libre‐service disponibles ou propose une option de covoiturage pour l’itinéraire demandé, elle renvoie ensuite vers les plateformes des opérateurs en charge de ces services : Citiz et Covoitéo, opéré par Karos pour la prise en charge et le paiement des services de mobilité.
Proposer une plateforme de covoiturage unifiée pour la Haute‐Garonne
Depuis le mois de janvier 2024, Tisséo propose l’application Covoitéo, opérée par Karos, et finance une partie du trajet réalisé via la plateforme sur un périmètre de 100 communes de l’agglomération toulousaine. Le prix d’un trajet est de deux euros jusqu’à 20 kilomètres parcourus et de 10 centimes par kilomètre supplémentaire. Les 10 premiers trajets réalisés avec l’application sont gratuits et une convention a été signée avec des entreprises pour qu’elles participent financièrement aux déplacements de leurs employés par ce moyen.
Après l’intégration du service Covoitéo à l’application Tisséo, en 2024, 2 000 personnes se sont inscrites ainsi qu’une trentaine d’entreprises du territoire.
Jean‐Luc Moudenc a bien respecté sa promesse de proposer une plateforme de covoiturage unifiée pour le territoire qui a pour objectif de déployer le covoiturage sur le territoire. Le Conseil départemental ne fait pas partie des collectivités partenaires. C’est la Région Occitanie, qui compte Karos parmi ses applications partenaires et qui prend en charge les trajets qui sont au‐delà du périmètre couvert par Covoitéo.
Lancer des lignes de covoiturage sur le territoire
L’idée parisienne, portée par la présidente de région Ile de France Valérie Pécresse, figurait également au programme de Jean‐Luc Moudenc. Le maire de Toulouse n’a cependant lancé aucun projet en ce sens. Et aucune communication n’a été faite sur ce sujet.
Le covoiturage reste marginal à Toulouse. Selon une étude de Vinci autoroute, les conducteurs autosolistes – qui circulent seuls – étaient plus nombreux en 2024 qu’en 2021 à Toulouse. Ce que confirme une enquête Tisséo de juin 2024 : 70 % des habitants de l’aire toulousaine font leur déplacement domicile‐travail en voiture, mais, dans 99 % des cas, ils sont tous seuls dans leur véhicule.
Faire de la Métropole un territoire d’expérimentation pour les innovations vertes dans les transports
La base devait être le berceau du « train du futur » : l’HyperloopTT, un projet de train capable de transporter les voyageurs à 1 000 km/h en lévitation. L’opération est un loupé. Après plusieurs mois d’arrêt de l’activité de l’entreprise californienne, la Métropole a rompu le bail de location de l’entreprise sur le site. Hyperloop a fait ses valises vers l’Italie. Un fiasco couteux pour la Métropole qui a dépensé 700 000 euros de dépollution du site pour permettre à la société de s’y installer.
Pour autant, le site accueille une dizaine de sociétés innovantes, comme par exemple Aura Aero, une start‐up de production d’avion hybride électrique et la société Easymile qui développe des navettes autonomes.
Au‐delà de Francazal, Toulouse Métropole continue de porter le projet Vilagil qui vise à trouver des solutions de mobilité durable d’ici 2030. En mai 2022, la collectivité a lancé Ecomode, une application qui incite aux déplacements quotidiens bas carbone dans l’agglomération toulousaine, dont le covoiturage fait partie. Tisséo a aussi mis en place Covoitéo, en janvier 2024 pour faciliter le covoiturage domicile‐travail. Son bilan n’est pas connu à l’heure actuelle.
Mettre en place une Zone à Faibles Émissions
Jean‐Luc Moudenc a tenu sa promesse électorale lorsque Toulouse Métropole a mis en place sa Zone à faibles emissions (ZFE) en mars 2022 entre le périphérique, le Fil d’Ariane, la route d’Auch et la rocade Arc‐en‐ciel.
L’arrêté qui instaure la ZFE a été pris pour dix ans. Les poids lourds et les utilitaires les plus polluants (crit’air 5) ont été les premiers à être interdits à la circulation. La mesure s’est étendue aux Crit’Air 4 en septembre 2022. Depuis janvier 2023, tous les véhicules particuliers (deux‐roues inclus) des vignettes 4, 5 et non classés figurent sur la liste des véhicules interdits.
Les Crit’Air 3 devaient également être interdits, à partir du 1er janvier 2024, mais peuvent finalement continuer de circuler, car la Ville n’est plus soumise à l’obligation de renforcer ses restrictions, grâce à l’amélioration régulière de la qualité de l’air à Toulouse. Toulouse Métropole a toutefois décidé de maintenir les primes pour le renouvellement de véhicules et l’acquisition des vélos.
Après l’adoption par les députés du projet de loi de simplification, le 26 mars 2025, qui contient la suppression des ZFE, François Chollet, vice‐président de Toulouse Métropole chargé de l’écologie, du développement durable et de la transition énergétique a affirmé, à Ici Occitanie, que la ZFE toulousaine n’est pas remise en cause à l’heure actuelle.
À ce stade, aucun contrôle ne garantit le respect des réglementations dans l’agglomération toulousaine. Le contrôle automatisé des plaques n’a toujours pas été installé dans l’agglomération, selon Toulouse Métropole. « Sa mise en place relève de la compétence de l’État, qui n’a pas communiqué récemment sur une date de déploiement », a expliqué la collectivité à France 3.
Demander la suppressions des vols commerciaux de minuit à 6h
Une fois réélu, l’édile a tenu sa promesse. En décembre 2023, lors d’un conseil métropolitain, les élus de Toulouse Métropole ont voté, à l’unanimité, un vœu commun (groupes des Indépendants, de Métropole Avenir et de Métropole solidaire écologique et démocratique) dans lequel est formulé une demande à la société de l’Aéroport Toulouse‐Blagnac « d’arriver à la suppression totale des vols programmés en cœur de nuit d’ici la fin du mandat ».
S’en est suivi la signature d’un Pacte gagnant‐gagnant par la Métropole de Toulouse, le 21 mars 2024. Ce texte promet la réalisation d’une étude d’impact sur le transport aérien du trafic aérien et prévoit la mise en place d’un plan pour qu’il n’augmente pas.
L’étude, menée par le préfet de Haute‐Garonne, a été présentée le 27 septembre 2024, en même temps qu’un plan qui propose d’interdire les décollages des vols commerciaux entre minuit et 6 heures du matin et de limiter les atterrissages sur cette même tranche horaire.
Ces préconisations ont été transmises aux ministères concernés et seraient au cœur d’un désaccord entre la ministre de la Transition écologique et le ministre des Transports. Le texte pourrait être amendé et assoupli pour une mise en œuvre prévue en 2026.
De son côté, la Métropole de Toulouse n’est pas compétente pour adopter un cadre légal contraignant pour réguler les nuisances sonores aériennes la nuit. Malgré la demande répétée du Collectif contre les nuisances aériennes de l’agglomération toulousaine (CCNAAT), aucun capteur de bruit pour contrôler les nuisances de l’aérien n’a jamais été installé à Toulouse par la Ville, selon Chantal Beer‐Demander, présidente du collectif.
Le Mairie de Toulouse et Toulouse Métropole a donc bien respecté sa promesse de demander la suppression des vols commerciaux de nuit. Sans avoir ni la compétence ni la volonté de s’investir pour y parvenir. À ce compte‐là, Jean‐Luc Moudenc pourrait à nouveau promettre de demander dans le cadre de la campagne 2026. Cela n’engage pas à grand chose…
Pour preuve, 473 vols commerciaux ont été enregistrés entre minuit et six heures du matin durant l’été 2024 à l’aéroport de Toulouse‐Blagnac. Seuls 23 étaient prévus.
Et mercredi 21 mai, lors de l’étape du Tour de France Décibel Villes, la question des nuisances aériennes n’a pas été mise au programme de la journée de sensibilisation aux nuisances sonores en ville organisée par le Centre d’information sur le bruit (Cidb), en partenariat avec la Mairie.
Au grand regret du CCNAAT, qui organise un rassemblement, à 8h30, devant le siège de Toulouse Métropole.
Déployer la police municipale aux abords des écoles et auprès des seniors
Installer des caméras dans les rames de métro
Cette phase pilote devait durer six mois avant un déploiement complet, mais différentes problématiques techniques ont retardé le projet. En janvier 2025, Tisséo a annoncé que l’appel d’offres pour l’installation des caméras serait lancé avant l’été, pour une mise en service progressive à partir de janvier 2026. Chaque rame sera équipée de 12 caméras. Au total, plus de 1 300 nouveaux dispositifs de surveillance seront installés sur l’ensemble du réseau métropolitain, en plus de ceux déjà existants sur les quais. Le coût de l’opération s’élèverait à quatre millions d’euros, selon Actu.fr.
Créer une unité de police municipale pour pacifier les lieux touchés par la délinquance
La première ambition a été rendue impossible du fait de la censure de la loi Sécurité globale par le Conseil constitutionnel, en mai 2021. Le deuxième volet de cette promesse n’a pas non plus été réalisé à ce jour. La création d’une « unité de police municipale pour pacifier les lieux touchés par la délinquance » ne sera pas à l’ordre du jour avant la dernière partie du mandat (2020–2026), dixit Emilion Esnault, l’adjoint au maire de Toulouse chargé de la sécurité. Pour avancer sur cette promesse, la majorité souhaite attendre que l’effectif de la police municipal ait atteint les objectifs annoncés en 2021 (100 policiers recrutés pendant le mandat).
https://www.mediacites.fr/repere-pour-vous/toulouse/2021/12/02/les-100-policiers-municipaux-supplementaires-couteront-3-millions-deuros-aux-toulousains/
En décembre 2022, la police municipale compte 370 policiers municipaux pour 388 postes ouverts. 25 postes supplémentaires vont être ouverts l’an prochain, et autant en 2024. De quoi arriver à 433 postes ouverts avant la fin du mandat. S’ajoutent à ces effectifs, ceux du personnel administratif assistants les agents de police, les ASVP ainsi que la quarantaine d’opérateurs du réseau de vidéosurveillance.
Retrouver la tranquilité dans les quartiers où il y a des troubles
Renforcer les patrouilles à vélo et à pied
Selon le magazine municipal de novembre 2024, environ 12 000 patrouilles sont effectuées chaque année, soit 32 par jour. De son côté, la majorité municipale Aimer Toulouse communiquait en avril 2025 sur le chiffre de 14 000 patrouilles par an.

Moudenc et la sécurité : qu’en pensent les gauches toulousaines ?
Organiser des opérations de sensibilisation des automobilistes et des cyclistes au respect du code de la route
La mise en place de dernier a reçu un accueil mitigé. « Le Code de la rue n’est ni complet, ni parfait. Les Toulousains ne vont pas se précipiter dessus, le lire et l’appliquer, mais il a le mérite de susciter une réflexion et de pouvoir évoluer », remarquait Deux Pieds Deux Roues (2P2R), la principale association de cyclistes et piétons à Toulouse.
Une verbalisation à deux vitesses
Après un temps de sensibilisation sur le sujet, la mairie est passée de la pédagogie à la répression. C’est sur ce volet que le bat blesse, car singulièrement, son viseur a plutôt ciblé les cyclistes lors de ces actions, alors que les automobilistes sont responsables de milliers d’excès de vitesse impunis dans les rues de Toulouse.
Le 14 mars 2025, la mairie a déployé des policiers municipaux à certains carrefours très fréquentés pour verbaliser les cyclistes ne respectant pas le code de la route. Une opération médiatique opérée sous l’œil de Jean‐Luc Moudenc et de ses adjoints Émilion Esnault, adjoint au maire en charge de la sécurité, et Maxime Boyer, adjoint en charge des mobilités.
L’efficacité du dispositif interroge au vu des réactions de certains cyclistes verbalisés. « Je rentrais du boulot sur les allées Jean‐Jaurès. La piste cyclable se termine sur la voie des bus, témoigne Christelle Dupuy‐Ferber, une cycliste contrôlée ce jour‐là. Le bus s’est arrêté au feu rouge, je me suis placé derrière lui. Au passage au vert, je me suis engagé, et là, je suis sifflée, puis interpellée pour avoir soi‐disant grillé un feu rouge. À les entendre, j’aurais dû me décaler sur les voies voitures. »
En colère contre une amende de 90 euros qu’elle juge injustifiée, la cycliste estime que les policiers municipaux avaient pour consigne de « faire du chiffre ». Du côté de l’association 2P2R, on remarque qu’en matière de sécurité routière, « le plus gros danger, ce sont les voitures et leur vitesse ». En attestent plusieurs décès de cyclistes renversés par des automobilistes à Toulouse ces dernières années.
La mairie se défend
Interrogée à ce sujet, la mairie s’inscrit en faux. « La verbalisation des automobilistes par la police municipale n’a pas attendu le code de la rue, assure‐t‐elle. Chaque année, ce sont des milliers d’infractions au code de la route qui sont verbalisées pour les deux roues motorisées, voitures ou camions. Ces opérations se font lors des patrouilles, lors de la progression sur le terrain des équipages. C’est particulièrement le cas pour les verbalisations des stationnements gênants ou très gênants (sur les trottoirs, sur les pistes cyclables)… qu’il est très difficile, par nature de constater lorsqu’on se fixe à un endroit. »
Le récit de la cycliste verbalisée lors d’une opération “code de la rue” met à mal la version municipale. Lors de son contrôle à Jean Jaurès, Christelle Dupuy‐Ferber a pu observer que les sas réservés aux vélos au niveau des feux étaient occupés par des voitures sans que la police municipale ne réagisse. « Toutes les voitures stationnées à quelques mètres des policiers empiétaient sur l’espace cyclable, mais ce ne sont pas elles qu’on verbalisait ! », déplore‐t‐elle.
Renforcer la pression de la Mairie sur l’État pour demander les effectifs de magistrats et de policiers nécessaires à la sécurité des Toulousains
Il a fallu finalement attendre septembre 2024 pour atteindre les objectifs. Depuis cette date, on dénombre 1 230 effectifs de police nationale, soit 115 policiers de plus qu’en octobre 2020, lors de la signature du CSI, selon la Préfecture de Haute‐Garonne.
Dans le même temps, 200 nouvelles caméras de vidéos surveillances ont été installées pour un total de 640 sur la commune.
Du côté de la justice, trois magistrats (2 au siège et 1 au parquet) devraient être affectés à Toulouse. 19 postes contractuels doivent être créés au tribunal judiciaire de Toulouse, ainsi que 8 nouveaux délégués du Procureur. Des affectations qui restent à vérifier à ce stade.

Sécurité : le bilan en trompe l’œil du maire de Toulouse à mi‐mandat
Sensibiliser les livreurs de repas au respect du code de la route
Plus récemment, une charte de livraison en centre‐ville a été rédigée par la municipalité pour encadrer plus strictement l’activité des livreurs. Parmi les mesures phares : une interdiction des livraisons par véhicules thermiques et deux‐roues motorisés entre 11 h 30 et 19 h dans tout l’hypercentre. Un changement majeur par rapport à l’ancienne charte, jugée trop complexe avec ses trois zones et plages horaires variées.
Augmenter le nombre de verbalisations de la brigade contre les incivilités
A titre de comparaison, près de 1 700 procès‐verbaux avaient été dressés par la brigade des incivilités pour l’année 2018, soit quatre fois moins. Cette promesse – qui fait doublon avec celle de « maintenir une politique de fermeté sur les incivilités du quotidien », est donc tenue.
Maintenir une politique de fermeté sur les incivilités du quotidien
Cette promesse – qui fait doublon avec celle « d’augmenter le nombre de verbalisations de la brigade contre les incivilités », est donc tenue.
Expérimenter les capteurs de bruits dans les zones de nuisances sonores
Entre la promesse et son application, la mairie a modifié ses objectifs. Il ne s’agit plus de « produire des données objectives sur les nuisances sonores et de faire travailler ensemble les habitants, les commerces et les usagers de nos places », mais de mesurer le bruit routier.
Dans cette perspective, un dispositif a été installé rue Louis Plana, dans le quartier des Argoulets. Cette artère était classée alors comme l’une des plus bruyantes de la commune par le Centre d’étude et d’expertises sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema).
En rodage durant les six premiers mois de l’année 2022 afin de vérifier s’il associait bien le bruit au bon véhicule, le radar à bruit a été retiré en juin 2022. D’après la mairie, citée par La Dépêche du Midi, des dépassement de seuil auditif étaient relevés deux fois par jour en moyenne.
Baisse de la vitesse et donc du bruit
La deuxième phase de cette expérimentation prévoyait la verbalisation des véhicules trop bruyants. Repoussée jusqu’à mai 2025, l’expérimentation devrait reprendre… sur l’avenue Saint‐Exupéry cette fois. Rue Plana, la vitesse a en effet été limitée à 30 km/h et les nuisances sonores ne sont plus aussi élevées qu’avant. « La limitation de vitesse a permis de baisser les nuisances », estime Chloé, qui habite la rue depuis deux ans.
À deux pas de là, Khelil Samir, restaurateur, relativise. “C’est très bien que la zone soit passée à 30, en plus il y a une école dans la rue. Donc, sur l’aspect de la sûreté, c’est plus rassurant. Mais, nous, on ferme l’établissement à 23 h, et c’est vrai qu’il y a beaucoup de bruit. Mettre un capteur avec amende serait vraiment efficace. »
Pierre*, un autre commerçant de la rue, est plus sceptique : « Je pense qu’il vaudrait mieux mettre l’accent sur les radars de vitesse avec amendes. La seule chose qui a vraiment fait baisser le niveau sonore, c’est la modification de la rue en sens unique. Qui dit moins de voitures dit moins de bruit ! ».
Deux radars installés début 2025
Interrogée sur cette promesse, la mairie n’évoque pas cette expérimentation. Elle indique cependant que deux « radars sonores à vocation pédagogique et sans verbalisation » ont été installés route de Launaguet, en janvier 2025, et rue d’Alsace‐Lorraine, en février 2025, pour « mesurer le niveau de décibels du bruit routier, mais aussi et surtout en identifier la source ». « Dès que le véhicule génère un niveau sonore excédant le seuil paramétré dans l’appareil, un message s’affiche sur le panneau lumineux situé à quelques mètres du radar », précise la mairie.
Deux autres dispositifs doivent être installés fin 2025 allées de Brienne et allées de Barcelone, de chaque côté du canal”, sans préciser si ces derniers auront un rôle pédagogique ou répressif.
Conclusion, la mairie n’a pas tenu sa promesse initiale, mais a tout de même œuvré pour réduire les nuisances sonores.
Tisser un maillage serré et continu de voies cyclables et piétonnes
En 2019, à la veille des élections municipales, le territoire métropolitain comptait 898 km de pistes cyclables (couloirs de bus, trottoirs cyclables et bandes cyclables incluses), dont 386 km à Toulouse. Ce réseau s’était accru de 38 km entre 2015 et 2019.
Qu’en est‐il aujourd’hui ? Les chiffres sont contradictoires. En 2024, la collectivité affirmait que le réseau s’étendait sur 985 km, soit 87 km de plus en cinq années.
Cependant, le site de données ouvertes de Toulouse métropole indique que 1221 km de voies (pistes, voies etc…) existaient en 2019, contre 1320 km en 2023. Une hausse de 99 km. Selon ce même document, le réseau REV s’étendait sur 332 km en 2023. Sachant qu’il doit à terme déployer 370 kilomètres de pistes sécurisées et séparées des chaussées réservées aux véhicules motorisés, l’objectif serait presque atteint sur ce point.
Aucune information n’est disponible concernant les zones piétonnes, à notre connaissance.
Indéniablement, un effort a été réalisé puisque le kilométrage de pistes nouvelles a plus que doublé. Cela suffit‐il pour autant à dire que Toulouse métropole a réussi à tisser « un maillage serré et continu ». La question reste en suspens, car les budgets n’ont pas atteint les ambitions affichées.
Votés en 2019, les schémas directeurs cyclable et piéton de l’agglomération toulousaine (SDCPA), votés en novembre 2019 par Toulouse Métropole, prévoyaient un budget annuel de 25 millions d’euros par an entre 2020 et 2030, soit 175 millions sur la durée du mandat 2020–2026.
Dans les faits, le budget pour les pistes cyclables a officiellement été doublé en 2022, avec pour objectif d’investir 100 millions d’euros entre 2020 et 2026. À ce jour, 82,68 millions d’euros ont été budgétés entre 2020 et 2025 par Toulouse Métropole. La collectivité n’atteindra pas l’objectif voté en 2019.
Enfin, côté concertation, aucune instance regroupant l’ensemble des usagers n’a été mise en place, à notre connaissance.
Doubler les patrouilles de la police municipale (soit 2 par jour par secteur)
« Qu’est‐ce que ça veut dire doubler les patrouilles ? Pour le faire, on pourrait passer de une heure à trente minutes les missions sur le terrain. Nous avons fait le choix de doubler les effectifs des brigades territorialisées (75 agents actuellement). Nous avons donc besoin de 75 policiers municipaux de plus. Cet effort est étalé sur trois ans depuis 2021 », explique‐t‐il.
De fait, 58 policiers municipaux ont été recrutés depuis 2021. 25 supplémentaires devraient l’être courant 2023. Sauf changement dans les prévisions de la majorité, et en prenant en compte le temps de formations des agents après leur recrutement, Emilion Esnault estime que le doublement des patrouilles sera effectif fin 2024.
En 2022, la police municipale de Toulouse comptait 370 agents (pour 383 postes ouverts contre 330 en 2020). En 2025, elle en compterait 390. L’objectif des 430 agents fin 2026 semble difficilement atteignable, et avec lui la promesse de doubler les patrouilles.
Selon le magazine municipal de novembre 2024, environ 12 000 patrouilles sont effectuées chaque année, soit 32 par jour. De son côté, la majorité municipale Aimer Toulouse communiquait en avril 2025 sur le chiffre de 14 000 patrouilles par an. L’absence de données claires rend difficile la vérification de cette promesse.
Mettre en place un réseau de “points refuge” pour les jeunes victimes de harcèlement de rue sur le modèle de Nancy
Lancé en 2018, ces « points relais sécurité » visait en priorité à recueillir les enfants (plus que les adolescents) se sentant menacés ou en détresse. Les commerçants adhérant à la démarche devaient s’engager à contacter les parents des jeunes en détresse. Rien de tel n’a été mis en place à Toulouse à notre connaissance.
Installer au moins 100 caméras de vidéosurveillance
Plus couteux sur le long terme, cet équipement doivent permettre, selon la mairie, de mettre en place des surveillances ponctuelles dans certains lieux de la commune.
En 2020, le réseau de vidéosurveillance aurait déclenché 5 367 interventions de la police municipale et participé aux enquêtes de la police nationale, via 1 834 réquisitions judiciaires.
Entre juin 2020 et décembre 2022, le réseau est passé de 450 à 510 caméras, soit 60 de plus. Une quarantaine va être installée en 2023, selon la mairie, qui devrait réaliser ainsi sa promesse de campagne.
« L’objectif sera tenu en mars prochain, assure Emilion Esnault, élu de la majorité chargé de la sécurité, lors d’un point presse le 16 décembre 2022. 400 emplacements ont été localisés en discutant avec la police nationale, la police municipal et les opérateurs vidéo. Cela nous permet de dérouler le programme de 130 caméras supplémentaires sur le mandat. »
Selon l’élu, l’acquisition de chaque caméra coûte 30 000 euros en moyenne, dont la moitié est pris en charge par l’État. Coût total estimé : 1,95 millions d’euros.
Opérés par 40 agents spécialisés, ces équipement ont suscité 2 150 réquisitions par les services d’enquête de la police nationale, en 2021, contre 50 par an avant 2015. Selon la mairie, 1 621 présentation de délit en flagrance auprès d’un officier de police judiciaire ont été réalisés en 2021 par la police municipale. La moitié aurait été déclenchée par une alerte des services de vidéosurveillance, par exemple sur des vols de vélo.
A moins d’un an des municipales, où en est‐t‐on ? Selon un article de l’Opinion Indépendante, il y avait 600 caméras de vidéo‐surveillance à Toulouse en décembre 2024. Mais selon La Dépêche, il y en avait 630 en août 2024. Quoi qu’il en soit, l’objectif des 550 caméras installées est atteint. De ce point de vue, la promesse est tenue.
En ce qui concerne la répartition par quartier, la question est plus difficile à résoudre. Interrogée à ce sujet, la commune n’a pas répondu à ce jour.
Mettre en place des permanences régulières de la Police municipale en Mairie de quartier et une permanence quotidienne au local central rue du Moulin du Château
Finalement, la promesse a été abandonnée en mai 2024, faute d’intérêt de la population, selon la mairie. Cette conclusion s’appuie sur les résultats d’une expérimentation en deux phases, d’abord menée du 20 mai au 7 juillet, puis du 1er septembre au 22 décembre 2021, sur deux mairies de quartier, à Borderouge et à Saint‐Simon.
https://www.mediacites.fr/breve/toulouse/2024/05/14/la-mairie-de-toulouse-renonce-aux-permanences-de-proximite-de-la-police-municipale/

La mairie de Toulouse renonce aux permanences de proximité de la police municipale
Lutter contre les rodéos urbains et motos trop bruyantes
Concernant le déploiement de patrouilles à moto en revanche, la municipalité n’a, de source interne, pas mis en œuvre sa promesse à l’heure actuelle.
Améliorer la prise en charge des mineurs délinquants
Expérimentée à Marseille depuis 2013, cette CCTP ne concerne que les cas d’absentéisme à l’école et de troubles à l’ordre public. Aucune information ne confirme la création de cette structure à Toulouse.
Développer l’hébergement temporaire des personnes âgées dépendantes
“Nous développerons l’hébergement temporaire des personnes âgées dépendantes, pour favoriser leur repos et soulager les aidants. Par l’entremise du Centre communal d’action sociale (CCAS), nous créerons un nouveau centre d’hébergement temporaire permettant d’accueillir, pour quelques semaines, des personnes âgées dépendantes qui résident encore chez elles. Ces séjours permettent de soulager les aidants qui, par exemple face à la maladie d’Alzheimer, sont complètement accaparés par l’attention à porter à leur proche. Cela peut aussi être une solution temporaire pour les personnes qui cherchent à intégrer une maison de retraite, et sont en attente de place.”
État de la promesse : partiellement tenue
Depuis la réélection de Jean‐Luc Moudenc en 2020, l’hébergement temporaire « Les Oliviers » a ouvert ses portes en février 2024. Géré par le CCAS, ce centre d’accueil reçoit les personnes âgées de plus de 60 ans, valides ou semi‐valides, pour des séjours temporaires. Le but est de pallier l’absence d’un proche, dans l’attente d’une admission en maison de retraite ou suite à une opération.
Cette structure de 27 places vient compléter l’unique centre pré‐existant : Le Repos. Créé en 1987 et géré par le CCAS, celui‐ci pouvait accueillir 18 personnes valides ou semi‐valides.
Proposer une mutuelle communale aux seniors
« Nous proposerons une offre de mutuelle communale pour les Toulousains, et en premier lieu les seniors, qui n’ont pas les moyens d’accéder à une mutuelle efficace sans être pour autant éligibles à la CMU. Une Municipalité peut négocier des tarifs plus attractifs pour une complémentaire santé et en faire profiter ses habitants. Nous nous engageons dans cette voie pour combattre le non‐recours aux soins chez nos retraités modestes. »
État de la promesse : tenue
La mairie a fait appel à la mutuelle Just pour proposer une complémentaire santé aux Toulousains de plus de soixante ans. Sont concernés ceux qui gagnent moins de 1 800 euros net par mois et qui ne bénéficient pas de la complémentaire santé universelle (revenu mensuel supérieur à 1 017 euros). Si la promesse de campagne est tenue, une interrogation demeure sur le tarif d’entrée, a priori plus élevé que celui mis en avant par la mairie.

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Créer un service “EHPAD hors les murs” pour les personnes âgées dépendantes vivant à domicile
« Nous créerons un service « Ehpad hors les murs » permettant aux personnes âgées dépendantes qui sont à domicile de bénéficier d’un suivi médical précis et régulier sans frais de santé supplémentaire. Ce service prendra la forme d’un espace de consultation rassemblant tous les spécialistes et tous les appareils nécessaires à une prise en charge optimale de la dépendance. »
État de la promesse : tenue
C’est un projet très suivi dans le quartier Saint‐Cyprien. Géré par le CCAS de la ville de Toulouse, l’Ehpad Gaubert a mis en place un service « Ehpad hors les murs » en 2022. L’objectif : proposer aux personnes âgées dépendantes des ateliers (relaxation, créativité, gym, aide à la mémoire…), mais aussi un suivi de santé via des dentistes, orthophonistes, des kinésithérapeutes, nutritionnistes, des ergothérapeutes et des podologues.
« Deux personnes ont été embauchées pour suivre les usagers. C’est aussi ouvert aux aidants familiaux qui peuvent venir se former. Il y a beaucoup de demandes », apprécie Christine Torrent, présidente de l’association Saint Cypr” Quartier Libre.
Seul bémol, l’initiative souffrirait d’un manque de moyens. Elle aurait même été mise en pause quelques mois, courant 2024. « C’est reparti depuis janvier », assure‐t‐on à l’accueil de l’Ehpad. La directrice n’étant pas disponible, impossible de savoir combien de personnes ont bénéficié du service à ce jour.
Lutter contre les perturbateurs endocriniens en éradiquant le plastique à la cantine par exemple
« Nous amplifierons notre lutte contre les perturbateurs endocriniens. Nous sommes déjà engagés pour l’éradication du plastique à la cantine ou encore l’achat de mobilier pour enfants ne contenant pas de substances toxiques. Nous souhaitons aller plus loin, en éradiquant l’achat de contenants plastiques et de plastique jetable au sein de la collectivité et en faisant des perturbateurs endocriniens un critère important de notre commande publique. Cela peut toucher les produits de nettoyage utilisés par la collectivité ou encore les techniques de construction (peintures, matériaux, etc.). »
État de la promesse : partiellement tenue
En 2019, la mairie annonçait le remplacement des barquettes en plastique par des barquettes en cellulose. Une alternative qui n’a finalement pas été gardée, à cause de l’opercule en amidon de maïs, considéré trop fragile.
Six ans plus tard, au premier janvier 2025, tous les contenants en plastique ont finalement été remplacés par des versions en acier inoxydable. La mesure a coûté près de quatre millions d’euros à la collectivité, et a nécessité de créer des postes de lavage supplémentaires dans les cantines. La commune a même stoppé l’achat des boules de soja et de tofu soupçonnés de contenir des perturbateurs endocriniens, selon Jean‐Jacques Bolzan, élu toulousain chargé de l’alimentation.
La lutte contre les perturbateurs endocriniens dépasse‐t‐elle le cadre des cantines ? Oui, d’après Jean‐Jacques Bolzan qui assure que « la municipalité en a fait un critère de commande publique ». De fait, d’après une délibération votée en 2021, plusieurs familles d’achats « à risques » doivent être totalement dépourvues de perturbateurs endocriniens en 2026 (alimentation, fourniture de nettoyage bâtimentaire et textiles, mobiliers, mobiliers urbains, matériaux, produits chimiques).
Reste que les informations disponibles sont peu nombreuses. Dans l’édition 2022 de son rapport développement durable, la collectivité annonçait la « construction d’un critère et d’une clause pour identifier les perturbateurs endocriniens et entrer avec le fournisseur dans une démarche de progrès pour substituer les produits concernés ».
L’année suivante, elle faisait état du remplacement des produits ménagers par des « produits écolabellisés » dans « toutes les prestations d’entretien des locaux » pour limiter la diffusion des perturbateurs endocriniens présents dans des produits chimiques.
Le rapport 2024 mentionne pour sa part des « actions sans les préciser. Difficile dans ce cas de savoir ce qui a été réalisé, combien cela a couté et si la promesse est tenue complètement à ce jour.

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Mettre en place une campagne de sensibilisation au Code de la rue
« Nous mettrons en place, dès 2020, une grande campagne de sensibilisation et de communication sur le “Code de la Rue”. Nos rues connaissent de plus en plus de conflits entre automobilistes, cyclistes et piétons. Beaucoup connaissent mal les règles du partage de la rue en ville et les façons de circuler en zone 30 ou en zone de rencontre (zone 20). S’en suivent de nombreux conflits et agacements qui créent du désordre dans nos quartiers. Nous souhaitons développer la sanction des fauteurs de troubles, mais aussi mieux informer sur les règles. Nous communiquerons en ligne, sur affichage et par la présence de médiateurs dans les rues sur le “Code de la Rue”, c’est-à-dire toutes les règles de circulation spécifiques aux grandes villes. Des axes comme la rue Alsace‐Lorraine sont concernés, mais aussi les grandes routes pénétrantes de Toulouse, ou encore nos zones 30. Pour que nos quartiers restent animés et pacifiés, un effort de tous les usagers de la route est nécessaire. »
État de la promesse : Tenue
En avril 2024, la municipalité de Toulouse a lancé une campagne de communication autour du « Code de la Rue », un guide visant à favoriser la cohabitation entre piétons, cyclistes et automobilistes. 300 000 exemplaires du petit carnet auraient été distribués dans les boîtes aux lettres des Toulousains. La mairie a également publié une série de “tutos” YouTube sur le sujet. Un an avant la parution du code, une consultation publique a été organisée par quartiers, récoltant plus de 1000 réponses au total.
La mise en place de Code de la Rue suscite des critiques, à l’image de l’association 2P2R : « le Code de la rue n’est ni complet ni parfait. Les Toulousains ne vont pas se précipiter dessus, le lire et l’appliquer. Mais il a le mérite de susciter une réflexion, de pouvoir évoluer. »
Un an après la parution du code, la mairie a mis en place une campagne de verbalisation. À défaut de viser les nombreux automobilistes en excès de vitesse, celle‐ci s’est concentrée sur les cyclistes contrevenant au Code de la route.
Créer un fonds de dotation territorial, permettant aux entreprises locales de s’engager facilement en faveur des causes solidaires de notre ville
« Nous créerons un fonds de dotation territorial, permettant aux entreprises locales de s’engager facilement en faveur des causes solidaires de notre ville. Un nombre croissant d’entreprises souhaite soutenir nos associations Solidaires, sans savoir forcément comment procéder. Le fonds de dotation permettra de collecter les fonds de ces entreprises pour les orienter de manière avisée vers les causes solidaires toulousaines. Nous voulons ainsi créer de nouvelles opportunités de financement pour notre tissu associatif, en complément des subventions publiques. »
État de la promesse : Non tenue
La promesse de créer un tel fonds de dotation n’a pas été concrétisée par la municipalité, à ce jour. La mairie de Toulouse a cependant mis en place une mission Mécénat et Partenariat pour encourager les entreprises à devenir mécènes de projets municipaux. La démarche permet aux entreprises de soutenir des initiatives d’intérêt général, mais en passant par un processus encadré par la municipalité.
Des initiatives privées ont par contre vu le jour pour combler ce manque. Par exemple, Le Cœur des Entreprises est un collectif d’entreprises du grand bassin toulousain qui s’est constitué en fonds de dotation. Il vise à unir les forces des entreprises pour lutter contre la précarité, les fragilités et le handicap en soutenant des projets associatifs locaux. On n’est jamais mieux servis que par les autres, dirait‐on…
Créer une agence métropolitaine de la donnée pour gérer les données publiques et héberger celles des entreprises
« Créer une agence métropolitaine de la donnée qui gérera les données publiques de la collectivité et pourra héberger des données d’entreprise privée. Grâce à l’intelligence artificielle, ces données collectées en temps réel et anonymisées permettront d’améliorer nos services publics en lien avec nos start‐up. »
État de la promesse : En pause
Créée en 2013 (après un lancement de la démarche en 2011), Open Data Toulouse Métropole gère les données de la collectivité et des ses satellites afin de les mettre à disposition du public. À ce jour, 653 jeux de données publiques sont disponibles sur la plateforme.
Cependant, aucune nouvelle agence dédiée à la donnée n’a été créée par Toulouse Métropole depuis 2020. Et aucune annonce n’a été faite concernant l’hébergement de données d’entreprises privées. Interrogé à ce sujet, le 27 mars 2025, Bertrand Serp, vice‐président chargé de la transition numérique de Toulouse Métropole, affirme que le projet est en cours. Affaire à suivre.
Tripler l’usage du vélo dans les rues
Promis depuis 2014, ce chantier métropolitain doit desservir 54 communes. Les travaux, estimés à 250 millions d’euros, pourraient débuter à l’été prochain selon la mairie qui vise en priorité les zones d’emplois et les universités.
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Aider financièrement les Ehpad pour développer la présence d’animaux de compagnie dans les maisons de retraite
« Nous développerons la présence d’animaux de compagnie dans nos maisons de retraite. La présence des animaux peut apporter de grands bienfaits en Ehpad : cela procure de la joie aux pensionnaires et permet des activités supplémentaires qui aident à garder la forme. Mais la présence des animaux n’est pas chose aisée : il faut des personnes chargées de rendre visite aux maisons de retraite en compagnie des animaux. Nous apporterons une participation financière à ces activités, pour les Ehpad du CCAS et les Ehpad à but non lucratif. »
État de la promesse : non tenue
Depuis l’été 2024, la loi bien vieillir permet aux résidents des maisons de retraite d’amener leurs animaux de compagnie. Le but est de limiter l’isolement des résidents, et de garder au maximum l’autonomie.
Ce changement concerne également la ville de Toulouse, mais dans les faits, peu d’établissements publics ont fait leur évoluer leurs règles sur le sujet. Manque d’espace extérieur ou refus à cause du risque d’allergie, seuls deux des neufs Ehpad publics toulousains permettent aux résidents de vivre avec un animal de compagnie : l’Ehpad Françoise de Veyrinas et l’Ehpad Le Repos.
Fédérer les services privés d’intérêt commun
“Beaucoup de services associatifs ou privés peuvent faciliter la vie quotidienne en ville. Nous créerons une charte « Toulouse + facile » pour fédérer ces propositions, les faire connaître, et leur proposer des engagements éthiques et de qualité de service. « Toulouse + facile » sera le label permettant aux Toulousains de repérer les services sûrs et éthiques pour faciliter leur vie quotidienne.”
État de la promesse : non‐tenue
Aucun label « Toulouse + facile » n’a été mis en place depuis la formulation de cette promesse.
Faire de la carte MonToulouse un passeport pour tous les services de la ville
« Nous étendons les services disponibles sur la carte MonToulouse. Nous ferons de la carte MonToulouse un passeport pour tous les services de la ville, avec des services achetables en ligne et chargés directement sur la carte (sport, culture, transports…) faisant de MonToulouse un sésame facile pour l’ensemble des services publics. »
État de la promesse : Abandonnée
Accès à la piscine, à la patinoire, aux musées et aux transports en commun, la carte MonToulouse rendait de nombreux services aux Toulousains en… 2015. Malgré la promesse de 2020, elle semble être tombée en désuétude durant le second mandat de Jean‐Luc Moudenc.
Évolution technologique oblige, l’application Vélô Toulouse permet de louer un vélo directement sans carte physique. Quant aux transports, Tisséo propose de payer son abonnement en bornant à la station directement via son mobile.
Si la carte MonToulouse existe encore, elle est restreinte aux retraités de plus de soixante ans. Ainsi, la carte MonToulouse senior permet à ce public d’accéder gratuitement ou à un tarif préférentiel aux transports, aux Vélo Toulouse, aux piscines, aux musées, à la patinoire et aux bibliothèques.
Publier les budgets détaillés de travaux et d’investissements à l’échelle des quartiers
« Nous publierons les budgets détaillés de travaux et d’investissements à l’échelle des quartiers. Les associations de quartier souhaitent souvent obtenir un regard précis sur les dépenses de la Mairie dans leur quartier. C’est une demande légitime que nous souhaitons honorer. »
État de la promesse : Non tenue
L’équipe municipale a adopté un plan d’investissement de 944 millions d’euros pour la période 2021–2026, avec plus de la moitié dédiée à l’amélioration de la vie dans les quartiers et aux services aux habitants. Mais ces dotations massives manquent de transparence, au vu de la promesse faite en 2020.
Les publications officielles, comme le budget municipal de 2025, détaillent les investissements par thématique, comme l’éducation, les équipements sportifs et la culture, sans préciser la répartition exacte des fonds par quartier. Impossible de savoir, par exemple, quels sont les quartiers les mieux lotis. Seul indicateur sur ce point : les financements de projets spécifiques qui, eux, sont bien renseignés dans la note de budget annuel de la mairie.
Limiter les achats à des véhicules électriques ou GNV
“Zéro achat de véhicule essence ou diesel sur l’essentiel de la flotte de véhicules de la collectivité. Toutes les voitures que nous achèterons pour la collectivité seront électriques, ainsi que les petits véhicules de service (fourgonnettes). Les gros véhicules (fourgons, grosses bennes à ordure) passeront au GNV. D’ici 2026, toutes les bennes à ordure grand gabarit de la Métropole pourront fonctionner au GNV »
État de la promesse : Tenue
Selon le rapport de développement durable de la ville de 2024 (page 73), une dotation de plus de 23 millions d’euros a été allouée à l’achat de véhicules peu émissifs sur la période 2021–2026. L’achat de véhicules thermiques est donc devenu une exception (dans les cas où aucune solution peu émissive n’existe sur le marché). Pour les véhicules légers, les motorisations électriques, hybrides ou au gaz sont privilégiées.
Résultat, “près de 90 % des commandes passées concernent des véhicules peu émissifs avec une majorité de véhicules électriques”, assure la mairie. Plus de 200 véhicules électriques ont ainsi rejoint la flotte de la collectivité.
Attirer d’autres acteurs de la santé sur l’Oncopole, au delà de la recherche sur le cancer
“Confirmer le rôle de l’Oncopole comme pionnier de la santé du futur. Cette zone économique changera de dimension : nous souhaitons y attirer de nouveaux acteurs de la santé et de l’innovation au‐delà de la recherche sur le cancer. L’arrivée du téléphérique urbain Teleo sera l’acte fondateur de cette nouvelle phase pour ce site”
État de la promesse : Tenue
C’est un pari réussi, puisqu’en février 2023, la municipalité a été sélectionnée par l’Agence régionale de la santé pour la création d’un institut hospitalo‐universitaire sur le site de l’Oncopole. Doté de cinquante millions d’euros, cet appel à projet a permis de mettre en place un institut dédié à la recherche sur la vieillesse en 2024. Ce dernier, rattaché au CHU, a été construit à deux pas des labos de recherche sur le cancer.
La même année, le site s’est enrichi d’une nouvelle usine de biomédicaments gérée par la société Evotec.
Le téléphérique urbain, reliant l’Oncopole et l’université Paul Sabatier, permet quant à lui de desservir cette partie de la ville depuis mai 2022, comme promis par la mairie.
Créer une maison de santé dans chaque quartier d’ici à 2026, dont deux de garde rive gauche et rive droite
« Nous nous engageons à ce que chaque Toulousain puisse, d’ici la fin du mandat, disposer d’au moins une maison de santé dans son quartier. Les maisons de santé, quel que soit le statut juridique (regroupement de praticiens libéraux, structure mutualiste, etc.) permettent d’accéder à des médecins de manière plus rapide, souvent avec des horaires étendus. Cela permet aux praticiens d’exercer en partageant la charge de travail avec d’autres.
La collectivité peut favoriser l’installation des maisons de santé en identifiant des sites d’installation avec des conditions financières favorables, par exemple en mobilisant les locaux de Toulouse Métropole Habitat. Nous avons déjà prouvé notre capacité à attirer des projets de maison de santé a Pérignon, Borderouge ou encore Reynerie. »
État de la promesse : partiellement tenue
En 2019, la ville comptait sept maisons de santé pluridisciplinaires (MSP) opérationnelles dans sept des vingt grands quartiers de la commune (Bonnefoy, Cartoucherie, Guilhemery, Minimes, Rangueuil, Saint‐Agne et Saouzelong). Depuis lors, le réseau s’est renforcé avec seize ouvertures de MSP pendant le mandat de Jean‐Luc Moudenc. Une nouvelle structure devrait être opérationnelle en juin prochain à la Reynerie. Selon notre décompte quatorze quartiers disposeront donc d’au moins une MSP opérationnelle, à la fin 2025.
À ce stade, six quartiers ne bénéficient toujours pas de ce service :
- Amidonniers /Compans‐Caffarelli / Brouardel
- Sept Deniers / Ginestous‐Sesquières / Lalande
- Jolimont / Soupetard / Roseraie / Gloire / Gramont / Amouroux
- Pont des Demoiselles / Ormeau / Montaudran / La Terrasse / Malepère
- Fontaine‐Lestang / Arènes / Bagatelle / Papus / Tabar / Bordelongue / Mermoz / La Faourette
Une situation qui fait réagir certains habitants : « 18 000 habitants sur le quartier de Lalande et aucun médecin ! Cherchez l’erreur ! Des immeubles poussent partout accueillant de nouveaux arrivants qui n’ont pas accès aux soins », déplore un anonyme sur le site de participation citoyenne de la mairie.
À l’inverse, les quartiers les plus favorisés (Les Chalets / Bayard / Belfort / Saint‐Aubin / Dupuy ; et Saint‐Michel / Saint‐Agne / Empalot / Le Busca / Île du Ramier/ Monplaisir) disposent chacune de trois structures actuellement.

Comment Toulouse tente de soigner la pénurie de médecins généralistes
Développer les “haltes répit” pour les malades de type Alzheimer
“Nous contribuerons à développer les “haltes répit” pour les malades de type Alzheimer. Ces lieux, encore rares sur Toulouse, permettent aux malades d’Alzheimer de passer une journée conviviale, favorisant la vie sociale. Cela permet aux aidants de prendre une journée pour eux et de se reposer. Nous développerons cette possibilité, notamment via le CCAS.”
État de la promesse : non tenue.
Avant les élections, la commune disposait d’une halte répit à Toulouse, celle de la Mutualité française, aux Pradettes, ainsi que d’un centre d’accueil de jour géré par le CCAS, celui d’Asnière près de Purpan. À ce jour, aucune proposition de nouvelles « haltes répit » n’a été portée ou soutenue par la municipalité.
Créer une cité de la musique dans l’ancienne prison Saint‐Michel avec un auditorium de 2 000 places
Désigner des citoyens référents de la propreté dans leur quartier
L’opération bénéficie d’une enveloppe de 10 000 euros par an pour la communication, prise sur un budget de « plusieurs centaines de milliers d’euros » que touche annuellement la commune dans le cadre du dispositif national Responsabilité Elargie du Producteur (REP).
Renouveler les VélÔToulouse en 2022
Cette promesse a été tenue avec deux années de retard. Ce décalage s’explique par le temps nécessaire à la réattribution du marché de vélo en libre‐service après l’échéance du contrat. Arrivé à son terme en 2022, celui‐ci a été réattribué à JC Decaux en 2023. En mars 2024, la mairie de Toulouse et sa régie de transport Tisséo ont pu annoncer la modernisation de 283 stations et la construction de 177 nouvelles. Finalement, le renouvellement de la flotte a été réalisé en septembre 2024.
Rendre gratuit le stationnement pour les véhicules électriques
D’après ses estimations, 1 % des véhicules roulant dans le périmètre de Toulouse Métropole, sont électriques. Cela représente 4 000 véhicules sur la métropole, dont 2 000 à Toulouse. La gratuité offerte par la mairie représenterait un manque à gagner de 90 000 euros sur les recettes (abonnement + paiement horaire, hors forfait post‐stationnement) lors de la première année d’application de la mesure.
Rénover la rue de Metz
Augmenter le nombre de tournages réalisés à Toulouse
Mais ce dynamisme de filière est à relativiser. La qualité des productions accueillies reste à améliorer. De plus, l’Occitanie n’est pas encore identifiée au niveau national, parmi les territoires porteurs d’enjeux de développement stratégique.
Renouveler le fonctionnement des Commissions de quartier

Toulouse. Les promesses oubliées du renouvellement des commissions de quartier
Dégoudronner au moins 20 hectares d’espace public d’ici à 2023
Créer une cité de la danse à La Reynerie

Vers une cité de la danse en 2027 à Toulouse ?
Lancer la rénovation des berges des canaux du Midi et de Brienne
Lors de ses vœux à la presse 2023, le maire de Toulouse a fait quelques annonces concernant cette promesse. Comme le rapporte La Dépêche du Midi, une concertation publique va être menée dans l’année au sujet du parvis Brienne, près de l’écluse Saint‐Pierre, pour réduire la place consacrée aux voitures d’ici à fin 2025.
À plus long terme, la mairie prévoit de « diviser par deux l’espace consacré à la voiture sur les berges du canal du Midi » après 2028, toujours selon La Dépêche du Midi. La circulation pourrait être inversée entre les Ponts‐Jumeaux et la gare pour se faire du côté du centre‐ville.

Canal du Midi : il manque près de 100 millions d’euros de financements
Un budget participatif étendu sur la ville fortement augmenté à 8 millions d’euros par an
La mairie de Toulouse vient de boucler son premier budget participatif. Le système a permis aux habitants de sélectionner 83 projets. Le règlement présenté au début de l’initiative n’a cependant pas été respecté à la lettre. Si Olivier Arsac, adjoint en charge du dossier, se défend de toute mauvaise intention, il n’en demeure pas loin que les projets retenus n’auraient pas été les mêmes pour une dizaine d’entre eux.
https://www.mediacites.fr/decryptage/toulouse/2022/12/15/budget-participatif-les-petits-arrangements-de-la-mairie-de-toulouse/
D’après l’élu, deux années vont être nécessaires pour mener à bien les projets sélectionnés. À ce stade, il n’est pas prévu de relancer le processus l’an prochain. Un nouveau budget participatif sera proposé avant la fin du mandat, annonce‐t‐il à Mediacités. La promesse de campagne – « un budget participatif étendu sur la ville fortement augmenté à 8 millions d’euros par an » – n’est donc pas encore tenue complètement.
Favoriser la création de 10 000 emplois d’ici 2030 en développant l’économie circulaire
Conserver la vocation théâtrale du Pavillon Mazar
Maintenir la construction de logement social et de logement abordable
Le nombre de demandes de logements sociaux n’a cessé d’augmenter ces dernières années, passant de 34 000 demandes en attente en 2016 à 45 000 en 2020 en Haute‐Garonne.. En 2025, la projection s’établit à 55 000.

Baisse des APL : quelles conséquences pour les HLM toulousains ?
Conditionner les subventions aux clubs sportifs au respect de la laïcité et au refus du communautarisme, à la lutte contre l’homophobie, à l’égalité filles/garçons et à l’accueil des personnes handicapées
Une charte des valeurs de la République pour les clubs de sports toulousains
Proposer aux Toulousains une plateforme numérique de formation et de recherche d’emploi
Toulouse Métropole lance sa plateforme pour accompagner les demandeurs d’emploi
Accorder une aide de 40 euros aux jeunes résidant en quartiers prioritaires de la ville pour adhérer à un club
Devenir la première ville de France avec zéro femme victime de violence ou isolée à la rue dès l’hiver 2020

Zéro femme à la rue à Toulouse : la promesse à moitié tenue de Jean‐Luc Moudenc
Accueillir le Centre européen de prévision de moyen‐terme
Malheureusement pour la candidature toulousaine, c’est finalement Bonn, en Allemagne, qui a été choisie à l’issue d’un vote, le 9 décembre, par le conseil du CEPMMT. D’après la préfecture de Haute‐Garonne, Toulouse n’a pas démérité puisque son dossier aurait obtenu « la première place sur le critère de la qualité scientifique et de l’environnement social ».
Mettre en place une exemption fiscale d’entreprise locale (CFE et CVAE) pour les jeunes entreprises innovantes
Accentuer le renouvellement urbain dans les Quartiers en Politique de la Ville
Investir 150 millions d’euros pour embellir et créer des espaces publics en dehors du centre‐ville
Engager un paysagiste reconnu pour penser les coeurs de quartier
Limiter au maximum les projets d’aménagement grignotant les terres agricoles
Faire de la 3LM une opportunité pour améliorer l’habitat et l’espace public
Requalifier les entrées de ville
Mettre en valeur les centres de quartier périphériques (Croix Daurade, Saint Martin du Touch, Pouvourville)
Rehausser la qualité de l’espace public des quartiers prioritaires
Faire de la 3ème ligne une opportunité pour créer de nouvelles places (14 potentiellement)
Modifier les places pour en faire des îlots de fraicheur en été
Mettre en place des espaces d’accueil pour centraliser les services publics dans certains quartiers
Mettre en place une agence immobilière à vocation sociale
Renforcer la mise à disposition de logements de l’établissement public foncier local
Encourager la mise en place de conventions d’occupation précaire entre associations et propriétaires
Créer des restaurants seniors solidaires dans les cantines des nouvelles écoles
Créer des Ehpad et des crèches sur le même site
Renforcer les formations au numérique pour les seniors
Lancer un grand concours d’urbanisme centré sur le bâtiment durable, notamment pour le futur quartier Paléficat
Accompagner les bailleurs sociaux engagés dans la rénovation de leur patrimoine
Faciliter l’accès au foncier pour les bailleurs sociaux et écarter la spéculation foncière
Créer un office foncier solidaire
Moduler les obligations de construction de logement social quartier par quartier
Inciter les promoteurs et les bailleurs sociaux à faire équipe au plus tôt
Diminuer les permis de construire dans certaines zones résidentielles qui n’ont pas vocation à se densifier
Lancer une bourse d’entraide et de bénévolat
Rénover les équipements sportifs, notamment le plan piscines
Lancer des Trophées du sport toulousain
Accorder une bourse aux athlètes toulousains se préparant aux JO 2024
Lancer un appel à projet pour créer des espaces de travail partagés dans les communes périphériques de la Métropole
Développer les logements pour mettre à l’abri les femmes victimes de violence
Faire de l’égalité femme/homme un critère essentiel dans l’attribution des subventions aux associations
Mettre en place un lieu d’information municipal dédié aux personnes en situation de handicap
Créer un guide pratique à l’adresse des personnes en situation de handicap
Achever la mise en accessibilité des 700 équipements municipaux et métropolitains qui reçoivent du public
Renforcer les opérations de sensibilisation auprès des commerçants pour accélérer la mise en accessibilité de leurs locaux
Améliorer la signalétique des lieux publics en faveur des personnes souffrant de déficience mentale
Encourager le développement de projets d’habitat inclusif
Construire un pôle d’accueil et d’innovation sociale et des solidarités au Grand Matabiau
Tripler l’offre de micro‐crédit pour les plus modestes proposée par le Crédit Municipal de Toulouse
Mettre en place une offre de micro‐épargne solidaire
Mettre en place des points conseil budget dans les quartiers, pour accompagner les Toulousains dans la gestion de leur argent
Soutenir les acteurs de l’économie sociale et solidaire qui travaillent dans la récupération et la réparation des objets
Mettre en place un service de consigne numérique pour les plus précaires
Construire 4 gymnases, 2 dojos et une halle multisport
Ouvrir les équipements sportifs scolaires des écoles, collèges et lycées
Créer des mini terrains de sports
Proposer des alternatives aux jeunes marginaux en centre‐ville
Améliorer la place des femmes dans l’espace public
Former les agents d’accueil de la mairie à la détection des femmes victimes de violence
Développer les permanences associatives d’aide aux femmes
Donner la priorité aux enfants en situation de handicap ou dont un membre est handicapé dans les crèches
Faire en sorte que toutes les écoles élémentaires puissent accueillir tous les enfants en situation de handicap ou présentant des troubles incompatibles avec une scolarisation normale, en développant les classes ULIS ou les unités externalisées élémentaires (UEM)
Développer les lieux d’accueil enfants parents pour accompagner les parents des enfants de moins de six ans
Créer un budget participatif au sein des écoles
Au sein des crèches toulousaines, les parents qui travaillent ou qui cherchent un emploi resteront prioritaires

La loterie des places de crèches à Toulouse
Ouvrir quatre restaurants seniors solidaires supplémentaires à Pont des Demoiselles, à Papus, à Lapujade, et aux Sept Deniers
Offrir à tous les Toulousains, à partir de l’année de leurs 75 ans, un conseil gratuit spécialisé sur l’adaptation de leur logement
Lancer un réseau “Seniors vigilants” permettant aux seniors d’un même quartier de s’entraider
Travailler avec les associations de commerçants pour que la carte MonToulouse Seniors donne accès à des réductions
Travailler avec les seniors pour que l’aménagement des places et des rues soit mieux adapté à leurs besoins
Favoriser la mise en place d’offres de logements adaptées aux seniors
Proposer un guichet unique de pré‐inscription rassemblant les crèches municipales et des crèches associatives
Achever la mise en accessibilité de nos écoles, pour un montant d’investissement de 12 millions d’euros
Travailler avec l’Éducation Nationale et les associations compétentes pour ouvrir une classe en langue des signes française (LSF) à Toulouse
Continuer d’acquérir du mobilier innovant (de type bureau vélo par exemple) qui améliorent la concentration des enfants ayant des troubles cognitifs
Offrir plus de 50 % d’alimentation locale, et plus de 60 % d’alimentation labellisée (bio ou label de qualité) dans les cuisines centrales
Nourriture 100 % bio dans les crèches à terme
Lancer un festival annuel de bien‐manger et de l’alimentation durable
Créer ou rénover des parcs d’activités économiques en les tournant vers l’innovation verte (Francazal, Fondeyre, réaménagement de la M820, dans les futures opportunités foncières près de Météo France ou de l’école nationale vétérinaire)
Développer la commande publique verte et la préférence locale
Augmenter de 50 % le nombre d’heures de travail réalisées grâce aux clauses d’insertion
Atteindre les 500 partenariats avec des entreprises locales pour travailler à l’insertion par l’emploi, tout spécialement des femmes et des seniors
Aider employeurs et demandeurs d’emploi à se rencontrer localement
Permettre à toutes les femmes d’accéder à l’emploi en leur assurant une garde d’enfants accessible
Généraliser le soutien scolaire dans les accueils jeunes
Bourse au bénévolat pour développer le soutien scolaire
Mobiliser les jeunes en centre de loisirs sur l’innovation numérique, la protection de l’environnement et l’égalité filles/garçons
Aménager les cours d’écoles pour qu’elles soient aussi utiles aux filles qu’aux garçons
Proposer des formations aux agents scolaires sur l’égalité filles/garçons
Dédier un mercredi matin par mois dans les écoles pour permettre aux personnels de l’éducation de se coordonner
Permettre à chaque écolier en école publique de partir en classe découverte dans les Pyrénées
Multiplier les événements inter‐écoles
Développer les sorties à la campagne et en montagne pour les enfants fragiles et en rupture
Développer la mise en place de classes passerelles entre écoles et crèches d’un même quartier
Construire de nouveaux équipements de loisirs et de ludothèques
Développer les équipements de garde d’enfants (crèches, relais pour assistantes maternelles)
100 % des démarches administratives réalisables en ligne
Permettre aux Toulousains de payer l’ensemble des prestations municipales (cantines, CLAE, sport, etc) de leur famille de manière unifiée sans devoir multiplier les procédures
Confirmer notre rôle de numéro 1 mondial de l’aéronautique et du spatial, en approfondissant nos démarches de pactes avec Airbus et avec notre monde de la recherche
Achever la construction du campus Toulouse Aerospace, à Montaudran
Doubler le nombre d’implantations d’entreprises extérieures pour en attirer, à terme, 60 par an
Attirer des salons d’envergure mondiale au MEETT, sur l’aéronautique et la technologie
Aides les entreprises à recruter en organisant des visites de Toulouse pour les potentielles recrues, en facilitant les démarches administratives des nouveaux arrivants, en développant nos actions de promotion de Toulouse en France et à l’étranger
Augmenter de 20 % la fréquentation touristique à Toulouse
Amplifier les retombées économiques lors des événments culturels et sportifs
Accueillir à Toulouse l’Agence européenne de l’innovation de rupture
Ouvrir la commande publique aux start‐up
Créer un parcours d’accompagnement des entreprises de l’ESS
Accompagner les commerçants dans la révolution numérique
Ouvrir le marché de Noël à d’autres places et d’autres quartiers toulousains
Attirer des grandes enseignes et des concepts innovants dans notre centre‐ville
Étendre le recours au droit de préemption aux cœurs de quartier dans toute la ville, pour maintenir la diversité de nos commerces
Continuer le développement des marchés de plein vent dans les quartiers
Mettre en place un grand plan de rénovation énergétique de l’habitat pour mettre à niveau au moins 7 000 logements par an
Créer un guichet unique d’information et d’accompagnement des projets de rénovation
Réaliser un diagnostic thermographique de la ville
Rénover l’incinérateur du Mirail
produit à nouveau plus d’ordures ménagères chaque année.

Déchets : Pourquoi Toulouse est à la traîne et comment pourrait‐elle faire mieux
Améliorer l’information publique sur la qualité de l’air

La pollution atmosphérique se déconfine en douceur à Toulouse

Le confinement purifie l’air toulousain

Quartiers populaires : les inégalités sont aussi environnementales

Le quartier le plus pollué de Toulouse est aussi l’un des plus pauvres

Pollution de l’air : la carte des entreprises épinglées en Occitanie
Poursuivre l’aide à la rénovation des chauffages bois
Créer des conventions citoyennes de quartier pour l’écologie dans la ville
Concrétiser le projet île du Ramier
Lancer la démarche Cinq grand parcs
Rénover les espaces verts fréquentés Jardin du Barry et Pech David
Créer des espaces verts dans les quartiers en déficit
Créer au moins 15 nouveaux jardins partagés
Acquérir des espaces verts privés et les ouvrir au public
Doubler la superficie d’espaces verts protégés
Expérimenter les abribus végétalisés
Élargir l’initiative « Des fleurs sur mon mur »
Mettre en place des actions en faveur du dynamisme économique pour créer des emplois
Expérimenter le recyclage du plastique contre des bons d’achat dans l’hyper‐centre
Ajouter des bornes de tri sélectif dans le centre‐ville
Construire un nouveau centre de tri du plastique à l’échelle métropolitaine avant 2024
Ouvrir les décheteries samedi et dimanche
Être exemplaire en gestion des déchets pour les chantiers 3LM et Grand Matabiau
Lancer un appel à projets pour collecter les biodéchets des restaurateurs
Expérimenter les composteurs de quartier
Expérimenter l’apport des biodéchets pour faire de la méthanisation
Lancer la mise en place d’un méthaniseur public pour les services de la mairie
Investir 24 millions d’euros par an pour entretenir et rénover le réseau d’eau potable de la métropole avec le concours de l’opérateur du service public
Améliorer la qualité de l’eau potable
Développer l’arrosage intelligent des espaces verts
Distribuer des kits gratuits aux habitants pour faire des économies d’eau
Doubler la production d’énergie solaire photovoltaïque sur les équipements publics
Développer l’actionnariat citoyen sur les projets d’ENR
Impliquer la régie municipale d’électricité dans des projets d’ENR
Conseiller les habitants dans l’installation de panneaux solaires
Equiper 100 % de l’éclairage public en LED pour diviser par deux la consommation électrique par raport à 2013, soit 40 000 points luminueux
Renforcer l’éducation au développement durable
Mettre en place une charte locale commerce développement durable
Associer les habitants aux projets d’investissement ayant un impact sur la vie des quartiers
Consulter les Toulousains, chaque mois, sur des thèmes de proximité
Améliorer le portail associatif municipal en ligne, en lien avec les représentants des associations
Augmenter le nombre de salles disponibles aux associations en mutualisant nos équipements publics
Créer un annuaire associatif
Inviter entreprises, universités et institutions publiques à participer au plan 100 000 arbres

Foire aux questions
Pourquoi les journalistes de Mediacités contrôlent‐ils les promesses de Jean‐Luc Moudence ?
Nous nous sommes donc donné pour mission de vérifier si Jean‐Luc Moudenc allait tenir ses engagements pour sa ville et sa métropole. Nous suivrons plus particulièrement ce que nous avons appelé les “promesses phares”, celles qui concernent les dossiers clés de ses deux mandats entre 2020–2026.
D’où viennent les « promesses » vérifiées par Mediacités ?
Pour que vous puissiez facilement naviguer dans les promesses, nous les avons classées dans 14 thématiques (“Éducation et jeunesse”, “Urbanisme”, etc.). Nous avons préféré utiliser des termes neutres plutôt que les catégories présentes dans le programme de Jean‐Luc Moudenc (exemple : “Cadre de vie / Propreté / Nuisances urbaines”).
À quoi correspondent les verdicts de chaque promesse ?
Nous avons défini six verdicts possibles pour chaque promesse de campagne :
Comment puis‐je aider Mediacités à vérifier les promesses ?
C’est là que vous intervenez : pour chaque promesse, vous pouvez nous suggérer de mettre à jour notre verdict. Si vous avez eu vent d’une information (confidentielle ou non) ou que vous pensez que notre verdict n’est plus à jour, cliquez sur une promesse et écrivez‐nous dans le formulaire intitulé “Vous avez une information à nous partager sur cette promesse ?”, au bas du volet latéral. Nous ne pouvons pas vous garantir de répondre à tous vos messages, mais nous faisons la promesse – et elle sera tenue ! – que chacun de vos messages sera lu attentivement.