Suivez les élections municipales 2026

Si dans une commune l’un des candidats venait à obtenir la majorité absolue dès le premier tour, il n’y aurait pas de second tour. 

Pour un scrutin prévu en mars 2026, cela signifie que les électeurs devront généralement s’inscrire au plus tard début février 2026 (la date exacte dépendra de la date officielle du 1er tour, fixée par décret).

L’inscription peut se faire en ligne sur service-public.fr, ou en mairie.

• Dans les communes de moins de 1 000 habitants

Le scrutin se déroule selon un mode majoritaire plurinominal à deux tours (avec possibilité de panachage) :

Concrètement, cela signifie que : 

• Chaque électeur peut rayer des noms sur le bulletin de vote ou en ajouter d’autres (sous conditions).
• Au 1er tour, les candidats doivent obtenir la majorité absolue des suffrages exprimés et au moins un quart des électeurs inscrits.
• Si tous les sièges ne sont pas pourvus, un second tour est organisé : les candidats ayant obtenu le plus de voix sont élus, sans condition de majorité.
• Ce mode favorise davantage les candidatures individuelles et les personnalités locales.
• Dans les communes de 1 000 habitants et plus

On procède cette fois à un scrutin de liste à deux tours avec représentation proportionnelle et prime majoritaire. Concrètement, cela signifie que : 

• Les électeurs votent pour une liste complète, sans pouvoir la modifier (pas de panachage).
• Une liste doit être paritaire, avec une alternance stricte homme‐femme.
• Au premier tour :
• Si une liste obtient plus de 50 % des suffrages exprimés, elle reçoit la moitié des sièges à pourvoir.
• L’autre moitié est répartie à la proportionnelle entre toutes les listes ayant obtenu au moins 5 % des suffrages (celle étant arrivée en tête comprise).
• Si aucune liste n’obtient la majorité absolue :
• Un second tour est organisé.
• Seules les listes ayant obtenu au moins 10 % des voix au 1er tour peuvent se maintenir.
• Des fusions entre listes sont possibles entre les deux tours.

La liste arrivée en tête au second tour reçoit la majorité des sièges à pourvoir. L’autre moitié des sièges est répartie à la proportionnelle entre toutes les listes (celle étant arrivée en tête comprise) 

Cette “prime majoritaire” vise à assurer la stabilité de l’exécutif local, tout en permettant une représentation plus large des sensibilités politiques.

Les communes bénéficient ainsi de la compétence générale pour gérer toute affaire d’intérêt communal, ce qui n’empêche pas que de nombreuses lois leur confient des compétences identifiées dans les domaines les plus variés :

• urbanisme et maîtrise des sols (plan local d’urbanisme – sous réserve de la compétence des établissements publics de coopération intercommunale, ou EPCI, et des métropoles –, délivrance des permis de construire)
• logement
• éducation, via la gestion des écoles maternelles et élémentaires
• petite enfance, avec l’organisation de l’accueil du jeune enfant
• aide sociale, au travers notamment des centres communaux d’action sociale (CCAS)
• culture et patrimoine
• tourisme (campings, offices du tourisme)
• sport (stades, gymnases, piscines et autres équipements sportifs)

Le champ des compétences des communes a cependant tendance à diminuer progressivement au profit des structures intercommunales. 

Autre caractéristique sociologique ayant son importance : les maires sont en général plutôt âgés. Au 1er janvier 2021, 55,3% des maires en France avaient 60 ans ou plus, contre 49,7 % en 2014.
A leur date de prise de fonction, en 2020, on comptait néanmoins 171 maires de moins de 30 ans dans le pays, et même 24 édiles de moins de 25 ans. Le plus jeune maire de France ? Hugo Biolley, à Vinzieux, une petite commune ardéchoise de 520 habitants. Il avait 18 ans au moment de sa prise de fonction, il y a un peu plus de 5 ans. 

Par rapport au scrutin précédent, les élections de 2020 ont été marquées par la poursuite de la lente érosion du nombre de maires exerçant la profession d’agriculteur, d’ouvrier ou d’employé au profit de la catégorie des cadres et professions intellectuelles supérieures. En 2020, cette dernière représentait 21,4% des édiles contre 11,6% six ans plus tôt.

• aucune campagne de promotion publicitaire sur le territoire de toutes les collectivités directement concernées par une élection générale (article L.52–1 du code électoral). En revanche, tout ce qui relève de la stricte information des administrés et de l’exercice normal des compétences locales est, en pratique, admis pendant la campagne électorale, et ce, jusqu’au dernier jour.
• toutes les formes de dons, directs ou indirects, par une collectivité au profit d’un candidat – en particulier si ce dernier est dans l’exécutif de cette collectivité, sans que cela soit une condition – , mais aussi de toute autre personne morale sont interdites (article L.52–8 du code électoral). Le non‐respect de cette interdiction par les candidats peut notamment entraîner le non‐remboursement total ou partiel de leurs dépenses électorales, le rejet des comptes de campagne, voire l’inéligibilité et/ou l’annulation de l’élection de la tête de liste ou de l’ensemble de la liste.
• enfin, les agents territoriaux ne peuvent pas ­participer à la campagne électorale d’un candidat dans l’exercice de leurs fonctions. Dans l’exercice de leurs fonctions, ils sont tenus à une obligation de neutralité et de laïcité.

• d’avoir au moins 18 ans,
• d’être de nationalité française ou européenne,
• de jouir de ses droits civiques,
• et de ne pas être frappé d’une peine d’inéligibilité.

Attention, néanmoins, dans une ville de plus de 1000 habitants, il faut aussi avoir réussi à se faire une place sur une liste. Ce qui, malgré la désaffection croissante pour la vie publique et l’engagement politique, n’est pas devenu une mince affaire.

Résultat, quand on leur demande si leur position est enviable, la réponse est là encore quasi‐unanime : non. C’est en tout cas ce qu’il ressort des différentes études et enquêtes menées sur le sujet. S’il vous intéresse, nous ne pouvons que vous conseiller de lire ces articles parus sur Mediacités : 

• Les élus de l’opposition, ces contre‐pouvoirs entravés
• Élus de l’opposition cantonnés au silence : un déni de démocratie locale
• Entretien avec Clotilde Ripoull, ancienne présidente de l’Association des élus locaux d’opposition